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© Integration.org : Aboudi Ottou
- 17 Sep 2016 16:35:20
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CAMEROUN :: Mal aimés de la République :: CAMEROON
Le chemin de croix de la Conac dans la quête d’un terrain pour la construction de son immeuble siège rappelle celui de la Chambre des comptes (CDC), une autre institution en charge de la protection de la fortune publique.
Dans son rapport annuel 2014, rendu public le 18 juillet dernier, la juridiction financière informe en effet de ce que «les démarches entreprises auprès des administrations pour l’attribution d’un terrain au centre administratif pour la construction de son immeuble siège n’ont pas abouti». Conséquence, «la Chambre des comptes a continué de mener ses activités dans les mêmes locaux exigus au regard des effectifs actuel ».
Ces conditions de travail pour le moins précaires sont en plus accentuées par des coupes budgétaires. La CDC s’en plaint également dans le même rapport. «Il est à noter qu’en cinq ans, la dotation budget de fonctionnement de la chambre a diminué presque de moitié (49,49%) passant de 1 038 673 000 de francs CFA en 2010 à 514 000 000 de francs CFA en 2014.», constate le juge des comptes. Et de poursuivre :
«Cette tendance à la baisse des moyens de la juridiction financière est préjudiciable à son fonctionnement harmonieux, ce qui la contraint chaque année à recourir à des appuis budgétaires ponctuels du ministère des Finances pour réaliser certains de ses activités essentielles. Bien que fortement appréciés par la Chambre des comptes, ces appuis budgétaires ne sauraient être une solution pérenne. A cette égard, la juridiction financière continue à plaider pour une augmentation de ses moyens pour lui permettre d’accomplir efficacement les missions qui lui sont dévolues.»
La Conac a fait un plaidoyer similaire le 20 décembre 2013 lors de la présentation de son rapport annuel sur l’Etat de la lutte contre la corruption au Cameroun. Dans son discours de circonstance, le président l’institution, Dieudonné Massi Gams constatait que face à un «accroissement exponentiel du volume de travail, les ressources humaines et financières de la Conac s’avèrent insuffisantes pour combattre efficacement la corruption». A ce jour, souffle une source interne à la structure, les besoins annuels de la Conac se situeraient au-delà de 6 milliards de francs CFA. Soit trois fois la dotation annuelle attribuée à la Conac jusqu’ici.
Cette augmentation de ressources, le président de la Conac la pose pourtant comme un impératif pour faire face aux nouveaux défis de l’organisme. Aux rangs desquels, le rapprochement de la Conac vers les populations. A l’époque Dieudonné Massi Gams espérait que «l’on pourrait par exemple s’inspirer de l’expérience du Botswana, le pays le moins corrompu en Afrique, qui emploie des milliers d’agents directs et utilise plus de 600 véhicules pour traquer la corruption». On en est encore très loin du compte.
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