Téléphonie Mobile : Réseaux brouillés entre opérateurs et distributeurs
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Le gouvernement camerounais voudrait aplanir les relations entre les deux parties mais les opérateurs boudent les résolutions recensées par les distributeurs des produits de télécommunication visant à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Les concertations piétinent au ministère du Travail et de la sécurité sociale (Mintss) entre les membres du Syndicat des délégués et commerciaux distributeurs des produits de télécommunications au Cameroun (Syndecdiprotec) et les opérateurs de téléphonie mobile, dont Camtel, MTN, Orange et Nextell. La dernière rencontre entre les deux parties remonte au 16 mars 2016, sans issue favorable pour le Syndecdiprotec.

Lors de la concertation du 9 mars dernier, les deux parties se sont séparées avec l’idée selon laquelle, les quatre opérateurs enverraient leurs propositions sur les revendications du Syndecdiprotec portant sur «la répartition équitable des pourcentages des bénéfices des ventes entre parties, soit 50-50%, la capacité pour les distributeurs agréés d’exercer sans représailles par la Communauté urbaine, trouver des solutions pour récupérer les crédits volés ou soutirés dans les comptes des distributeurs lors des transferts, la suppression du zoning».

Entres autres revendications du Syndecdiprotec à l’égard des quatre opérateurs de téléphonie mobile, la conclusion des contrats de travail entre les acteurs du syndicat de la distribution, à savoir: les distributeurs agréés encore appelés partenaires agréés, les livreurs ou commerciaux ou les grossistes et les points de vente ou détaillants call box. Et c’est sans doute ce qui fait que certains opérateurs de téléphonie mobile boudent les rencontres fixées par le gouvernement.

«Trois opérateurs étaient à la concertation du 16 mars dernier sauf Orange-Cameroun. Mais ils n’ont pas accepté les résolutions sauf Nexttel, qui lui-même était hors-sujet par rapport aux lois fondamentales de la République et de l’OIT. Le gouvernement les a sommés jusqu’au jeudi soir (ce 24 mars, NDLR), d’envoyer leurs propositions avec ampliations au Minpostel (ministère des Postes et télécommunications, NDLR)», rapporte le secrétaire général du Syndecdiprotec, Stève Nathan Mentsinde.

la dernière chance

Depuis le déclenchement de cet imbroglio, les opérateurs de téléphonie mobile ne semblent pas accorder d’importance aux revendications des distributeurs des produits de téléphonie mobile. Pourtant, à en croire le SG du Syndecdiprotec, ce sont eux qui font la richesse de ces sociétés. «Actuellement le call boxeur a 5% sur les bénéfices des ventes, c’est-à-dire 500F dans 10 000 FCFA. Et au bout d’un mois, ça n’atteint pas le Smig. Nous avons suspendu le mot d’ordre de grève, le temps pour le gouvernement de formuler les mandats de ceux qui viennent aux concertations», indique M. Mentsinde.

Le rendez-vous de ce 24 mars pourrait relancer les négociations ou déterminer la rupture entre les distributeurs des produits de télécommunications avec les opérateurs de téléphonie. Ce qui pourrait déboucher sur une nouvelle grève. C’est le 10 février que le Syndecdiprotec avait lancé le mot d’ordre de grève pour un arrêt de travail le 7 mars jusqu’à ce que Camtel, Orange, MTN et Nexttel améliorent les conditions de travail des distributeurs des produits de télécommunications.

Mot d’ordre de grève qui a été suspendu pour besoin de concertations entre le Syndecdiprotec, les opérateurs de téléphonie mobile et le gouvernement camerounais.

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