Laurent Serge Etoundi Ngoa, ministre de Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’artisanat (Minpmeesa), qu’entouraient une dizaine de  membres du gouvernement, a dit l’Etat accorder « une place de importante à ce type d’économie ».
 
« Réflexions autour des politiques publiques d’encadrement et d’accompagnement des organisations et entreprises de l’économie », voilà, le thème qui sert de fil d’Ariane aux différents ateliers de la 2è édition des Journées nationales de l’économie sociale (Jnes), ouvertes ce matin au palais de congrès de Yaoundé.  Travaux qui rentrent en gare vendredi prochain, avec la lecture des recommandations finales et la remise des attestations de participation.

De René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale, André Mama Fouda de la Santé Publique, Grégoire Owona du Travail et de la Sécurité sociale, en passant Catherine Abena Ondoa de la Promotion de la femme et de la Famille, pour ne citer que ceux-là,  la présence effective d’une dizaine de membres du gouvernement aux Jnes 2015, selon Laurent Serge Etoundi Ngoa,  « est sans doute la preuve de la grande importance que l’Etat accorde à l’économie sociale, en vue de l’émergence du Cameroun ».

Représentant du Premier ministre qui aurait pu présider l’évènement, Laurent Serge Etoundi Ngoa,  le Minpmeesa, pour son allocution de circonstance, a tenu à préciser le rôle prépondérant de l’économie sociale dans un pays qui aspire au développement. « L’économie sociale est une construction socio-économique qui  regroupe des organisations et entreprises prônant une autre économie basée sur des valeurs et un mode de gouvernance collectif et démocratique », dira alors le professeur des universités de biologie animale.

Attentes des Journées 2015

Au sortir des travaux ouverts ce matin dans la capitale camerounaise, selon le dossier de presse conçu à cet effet, environ 150 participants comprenant aussi bien les administrations concernées, la société civile, que les partenaires au développement, devraient avoir dressé un état des lieux des politiques publiques d’encadrement et d’accompagnement des organisations de l’économie sociale (Oes). Une harmonisation des politiques publiques en la matière est aussi préconisée, de même qu’un mécanisme de structuration des Oes et du secteur artisanal entre autres.

Quid des acteurs même de l’économie sociale ?

Approchés par votre reporter pendant la visite des stands, bien d’exposants, n’ont pas hésité à exprimer de nombreuses pesanteurs qui  selon eux, font obstacle à une marche efficiente de l’économie sociale. C’est le cas de Masu Nicole, présidente de l’Association des artisans couturiers de l’Ouest (Acouest). « Nous manquons de tout le matériel compétitif et moderne pour notre travail. Nous n’avons pas de machines. Si, l’Etat pouvait aller plus loin que les bonnes intentions, tout irait mieux. Les banques classiques nous sont inaccessibles », lance la dame un peu dépitée, mais optimiste. Et de finir : « La banque des Pme (Petites et moyennes entreprises, Ndlr),  est née récemment, mais, elle ne nous octroie encore aucun emprunt. Ses conditions  sont aussi compliquées ».