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© Cameroon Tribune : Alliance NYOBIA
- 02 Sep 2015 16:16:36
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CAMEROUN :: Gare aux « motos arracheuses » ! :: CAMEROON
Le phénomène ne semble pas baisser d’intensité dans la ville, touchant surtout les femmes.
Charlotte E., comptable, tremble encore de frayeur rétrospective quand elle en parle. C’est qu’elle avait risqué la mort, ce soir-là entre le rond point du marché Dakar et le carrefour Combi (arrondissement de Douala III). Rentrant chez elle à moto, elle a soudain senti une vive douleur dans les côtes, côté gauche. En fait, le coup porté par un bandit lui-même à moto, qui essayait ensuite de lui arracher son sac.
Déséquilibrée par l’attaque, la jeune femme a failli tomber en pleine circulation, sur un tronçon où la vitesse est une des choses les mieux partagées par les conducteurs. Finalement, le bandit s’en fruit, sans pouvoir emporter le sac. D’autres victimes de ce genre d’agression n’ont pas la chance de conserver leur bien, hélas ! Carole D., animatrice dans une radio de la place, a perdu son porte-monnaie en un éclair. Elle était à moto au niveau de Bessengue quand un autre deux-roues a jailli de derrière le sien. Le bonhomme assis derrière le conducteur a happé ledit porte-monnaie. Dimanche soir, dans les parages de l’hôpital général de Douala, une autre victime s’est soudain mise à crier : « Voleur, bandit ! ». La pauvre femme semblait tellement sous le choc que ses cris se teintaient de pleurs.
Le mode opératoire est quasiment le même. Le ou les agresseurs s’approchent en silence, façon épervier, puis passent brutalement à l’attaque. « Que vous soyez à pied, dans le taxi ou dans votre propre voiture, ils peuvent vous agresser », explique une habitante de la ville qui dit prendre désormais grand soin de bien tenir ses possessions lorsqu’elle est en route. De fait, il faut être vigilant à l’abord de la circulation. La leçon est parfois durement apprise. La jeune Esther A.ne s’attendait pas du tout à se voir agressée de la sorte, elle qui se trouvait à Bonapriso, plus précisément au lieu dit Bonadouma Home, zone en principe interdite aux motos… Elle n’a pu que hurler : « Il est parti avec mon sac ! », sans s’adresser à quelqu’un de particulier. « Le phénomène est récurrent ici, explique Madeleine D., communicatrice, habitante de Bonapriso. Les forces de l’ordre mènent des opérations ponctuelles, mais les bandits s’arrangent à sévir quand elles ne sont plus là », estime-t-elle.
« Ils ont un dispositif pour étouffer le bruit de leur moteur », relève Patrick O., conducteur dans une entreprise à Douala, qui ajoute que les bandits à moto opèrent avec des machines puissantes. Entre l’effet de surprise et l’accélération qu’ils placent après le forfait, ces agresseurs arrivent à fondre dans la nature.
Joint au téléphone par CT, un commissaire de police qui ne minimise pas le phénomène donne ce conseil : « Qu’on soit à pied ou à moto, il faut que le sac soit porté du côté du trottoir, c’est-à-dire sur l’épaule droite ». A bon entendeur…
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