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© Camer.be : Toto Jacques
- 14 May 2025 13:51:42
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CAMEROUN :: Affaire Petit Mathis : l'accusé affirme n’avoir aucun souvenir du drame après une altercation :: CAMEROON
L’affaire du meurtre du petit Mathis, survenu récemment à Yaoundé, continue de susciter une onde de choc dans l’opinion publique. Selon les premières investigations, une altercation survenue dans une gargote entre le père de la victime et Nwafo Dagobert, aujourd’hui accusé du coup de poignard mortel, aurait précédé le drame.
Placé en garde à vue, Nwafo Dagobert, connu pour être le père de l’artiste Lydol, est actuellement hospitalisé au CHU de Yaoundé. Il affirme ne garder aucun souvenir de ce qu’il s’est passé. Des sources concordantes rapportent qu’il était dans un état d’ébriété avancé au moment des faits. Une défense qui pose autant de questions juridiques qu’éthiques.
En droit camerounais, comme dans de nombreuses législations, l’intoxication volontaire ne constitue pas une excuse valable pour se soustraire à la responsabilité pénale. L’article 51 du Code pénal camerounais stipule que la perte de conscience ou l’altération du discernement, lorsqu’elle est provoquée par l’alcool ou toute substance consommée volontairement, ne peut exonérer de la peine si l’acte commis est grave.
Dès lors, la déclaration d’amnésie du présumé meurtrier, même médicalement constatée, ne saurait effacer les faits. Si le suspect a volontairement consommé de l’alcool avant d’entrer dans une altercation violente et de poignarder un enfant, la justice devra trancher avec la rigueur que demande la gravité du crime.
Ce drame soulève aussi des interrogations plus larges sur la gestion des conflits dans les lieux publics, l’accès incontrôlé à l’alcool, ainsi que la prévention des violences urbaines. Pourquoi une dispute banale dégénère-t-elle si vite ? Comment un différend entre adultes finit-il par coûter la vie à un enfant innocent ?
Le nom de Lydol, mentionné dans les débats en tant que fille de l’accusé, ajoute un poids médiatique supplémentaire à cette affaire. Toutefois, il est essentiel de rappeler que la responsabilité des actes repose exclusivement sur l’auteur présumé, et non sur les proches.
Tandis que l’enquête suit son cours, la famille du petit Mathis pleure une perte irréparable. Une justice ferme et rapide est désormais attendue, non seulement pour sanctionner un acte d’une brutalité extrême, mais aussi pour envoyer un signal clair : la vie humaine, surtout celle d’un enfant, ne saurait être fauchée dans l’indifférence ni couverte par l’oubli.
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