Deux fillettes refoulées à l’aéroport de Douala.
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CAMEROUN :: Deux fillettes refoulées à l’aéroport de Douala. :: CAMEROON

Joavie Y. et Aurélie B., 10 ans, s’apprêtaient à rejoindre la France « pour se chercher » après avoir volé 500 000 F Cfa chez leurs parents.

«Ne pleurez pas. Je suis allée me chercher en France ». Dans la lettre laissée à leurs parents respectifs mardi 17 mars 2015, Joavie Y. et Aurélie B., 10 ans, expliquent la raison de leur envie d’aller en France. Elles demandent à leurs parents de ne pas s’inquiéter. Toutes deux assurent qu’elles se portent bien. Les deux élèves inscrites en classe de 6ème au lycée de Nyalla à Douala, capitale économique du Cameroun, déposent leur missive au domicile familial à un endroit visible.  

Avant de prendre le large, la petite Yoavie Y., de nationalité centrafricaine, dérobe la somme de 500 000 F. Cfa à ses parents. Au sortir des classes, les petites lycéennes se dirigent au marché. « Elles ont acheté des valises, des vêtements, des chaussures, des sous-vêtements, des produits de beauté et bien d’autres », raconte une source à la gendarmerie de Mboppi qui n’en revient toujours pas de l’audace des « deux enfants ».

D’après des informations recueillies auprès de diverses sources sécuritaires, sitôt leurs achats achevés, Joavie Y. et Aurélie B. prennent la route de l’aéroport international de Douala. Elles sont bloquées à l’entrée par un agent, qui, étonné de voir deux enfants sans passeports, leur explique que le vol est plutôt programmé pour le lendemain. Les deux enfants s’en vont chercher « un hôtel pour se reposer en attendant l’heure du vol ». Elles se dirigent vers une auberge située au quartier Mboppi. Leur jeune âge attire l’attention des gérants qui contactent immédiatement la gendarmerie.

Joavie Y. et Aurélie B. sont interpellées. « Elles étaient vêtues comme des stars avec des lunettes de soleil. Ces enfants pensaient que pour aller à Paris, il suffisait de se présenter à l’aéroport », s’amuse un gendarme proche de l’enquête. Les fillettes passent la nuit à la brigade. Elles ont été libérées le mercredi 18 mars, en présence de leurs parents qui s’étaient rendus à la gendarmerie aussitôt contactés. Une enquête a été ouverte.

© Le Jour : Josiane Kouagheu

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