Le président sénégalais laisse ainsi le choix aux citoyens de décider si son mandat doit passer de sept à cinq ans. Si la révision est adoptée, c'est en Février 2017 que se fera l'élection présidentielle au lieu de 2019.

Cette initiative avait déjà été mentionnée lors de sa campagne présidentielle en 2012. Ce référendum permettra aux citoyens sénégalais une révision de la Constitution s'ils le souhaitent. « Il faut qu'on comprenne, en Afrique aussi, qu'on est capable de donner la leçon, et que le pouvoir ce n'est pas une fin en soi » a-t-il indiqué.

Le chef d'Etat sénégalais va à l'encontre de certains de ses homonymes africains qui abusent du pouvoir et de leurs mandats qui durent plusieurs décennies. Il se démarque notamment de son prédécesseur Abdoulaye Wade qui avait tenté de réitérer un troisième mandat, ignorant la constitution du pays qui limite le nombre de mandat à deux. Le principal parti d'opposition dirigé par Abdoulaye Wade doit, par ailleurs désigner son candidat à la présidentielle le 20 Mars prochain.

Démarche sincère, manœuvre politique, manipulation des mœurs, question d'image, les avis des Sénégalais divergent à cet égard.
Lors de cette déclaration faite à l'occasion d'une rencontre à Dakar avec l'Association de la presse étrangère au Sénégal (APES), Macky Sall s'est aussi exprimé sur la situation des militants Sénégalais arrêtés à Kinshasa.

Il a affirmé « s'impliquer personnellement » pour obtenir la libération de membres du mouvement citoyen sénégalais « Y en a marre », arrêtés en République Démocratique du Congo. Des membres du mouvement burkinabé, le « Balai citoyen » font également partie des détenus. Ils sont accusés de vouloir mener une révolution en RDC, où le possible troisième mandat du président Joseph Kabila fait débat.