Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a publié un droit de réponse vigoureux suite aux déclarations de François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, qui avait qualifié l’opposition camerounaise de « plus bête d’Afrique ». Le parti conteste fermement cette assertion, qu’il juge infondée et méprisante, et en profite pour exposer ce qu’il considère comme une stratégie systématique du régime pour verrouiller le processus électoral.

La réplique du MRC centre son argumentation sur l’invalidation de la candidature de son président, le professeur Maurice Kamto, à l’élection présidentielle. Selon le mouvement, cette décision du Conseil constitutionnel ne serait pas due à une erreur de leur part, mais à une manœuvre délibérée des autorités. Ils pointent du doigt un conflit artificiellement créé au sein du parti allied MANIDEM, orchestré selon eux par le ministère de l’Administration territoriale. L’objectif aurait été de générer un prétexte pour invalider la candidature de Kamto pour « candidatures multiples », un procédé qualifié d’antidémocratique.

Au-delà de ce cas, le MRC dresse une liste de griefs pour étayer son propos sur l’environnement politique camerounais. Il évoque la prorogation sans motif des mandats des maires et députés, l’arrestation et l’emprisonnement de nombreux militants depuis 2019, y compris leur leader, pour avoir dénoncé des fraudes et réclamé des réformes. Ces éléments sont présentés comme les preuves d’un système verrouillé qui préfère réprimer que dialoguer, étouffant ainsi toute compétition politique saine.

Cette réponse transcende la simple défense d’un parti ; elle interroge les fondamentaux de la démocratie au Cameroun. À l’approche du scrutin, le MRC utilise ce droit de réponse comme une tribune pour alerter l’opinion nationale et internationale sur les conditions de tenue du prochain scrutin présidentiel. Il s’agit d’un plaidoyer pour une reconnaissance des obstacles auxquels fait face l’opposition, bien au-delà des simples qualificatifs.

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