La CUD opte pour le boycott des audiences dans l’affaire qui l’oppose à la SCI Bonanjo
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Une pratique courante dans les juridictions Camerounaise qui consiste en une fuite en avant pour mieux étouffer une affaire pendante en Justice. La Société Civile Immobilière Bonanjo SCI Bonanjo en paye un lourd tribut dans l’affaire qui l’oppose à son ancien partenaire La Communauté Urbaine de Douala CUD.

Il y a longtemps que cela dure. Et pour cause, Le 28 février 2023, la SCI Bonanjo, jeune société immobilière, s’est retrouvée contrainte d’entraîner son prestigieux bailleur, la Communauté urbaine de Douala (CUD), devant le tribunal pour une tentative de conciliation. La raison vient au manque d’exécution de ses obligations contractuelles : loyers impayés, locaux laissés à l’abandon, et un protocole initial piétiné avec une désinvolture inquiétante.

Pendant des mois, la SCI Bonanjo a multiplié lettres, relances et démarches amiables dans l’espoir d’obtenir une révision équitable des bases contractuelles. Mais face au silence obstiné et méprisant de la CUD, le mur de l’incompréhension s’est transformé en litige judiciaire. La conséquence de cet état des faits est que L’entreprise qui est délestée de ses droits autant matériellement que financièrement, voit son immeuble se dégrader faute d’entretien et son bien occupé, désormais, « sans droit ni titre ».

Aussi, Conscient que la procédure pouvait déboucher sur une décision défavorable, le délégué du gouvernement, Mbassa Ndinè, a choisi la voie du dilatoire : boycotter systématiquement les audiences. Une stratégie d’évitement devenue, depuis plus de deux ans, la règle de conduite de la CUD. Résultat : le dossier traîne, les renvois s’enchaînent, et le magistrat Amara, chargé du contentieux, s’abstient de tirer les conséquences de cette mauvaise foi manifeste en statuant par défaut.

Bien plus, on s’en douterait bien, dans un pays qui se veut de droit et respectueux des lois de la République, si le juge devait appliquer la loi à la lettre, l’absence répétée de la CUD suffirait à ouvrir la voie à un jugement rendu sans sa présence – scénario qui tournerait évidemment à son désavantage. D’où cette « politique de la chaise vide » soigneusement entretenue par la partie publique.

Au finish, cette inertie judiciaire n’est-elle pas le reflet d’un mal plus profond ? une gangrène qui mine la justice ? Nous sommes au Cameroun, pays où l’administration sait trop bien jouer des passe-droits et où la justice, souvent complaisante, préfère des renvois interminables à un règlement clair et transparent. L’affaire CUD/SCI Bonanjo n’a que trop duré.

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