En 2000, lorsque le général Robert Guéï voulait faire un hold-up électoral sur la victoire via les urnes de monsieur Laurent Gbagbo, celui-ci avait demandé à ses militants de descendre massivement dans les rues. Ses militants avaient obéi au mot d’ordre de leur leader, ils étaient descendus effectivement dans les rues et avaient affronté l’armée les mains nues pour installer Gbagbo au pouvoir. 

Pour rappel, ce sont les militaires qui étaient au pouvoir en Côte d'Ivoire à cette date. Comme quoi, une armée ne peut pas vaincre ni réduire à néant les velléités d’émancipation d’un peuple déterminé. 

Demain 04 aout 2025 aura lieu à partir de 10 h 30 à la salle d’audience du Conseil constitutionnel sise au palais des congrès de Yaoundé l’audience relative au contentieux des candidatures pour l’élection du président de la République du 12 octobre prochain. Une candidature, la seule sérieuse, pourrait être écartée définitivement, en l'occurrence celle du professeur Maurice Kamto portée par le MANIDEM. On attend de voir ce que décidera le régime de Yaoundé. Parce qu’en réalité c’est le régime qui décide, le Conseil constitutionnel et les autres institutions sont des coquilles vides au Cameroun.
 
Si le régime choisit donc d’évincer le principal opposant au président Biya avant même le prétendu vote, devra suivre logiquement la résistance selon la vision du leader concerné. Si celui-ci décide de résister, est-ce que ses militants et sympathisants vont suivre le mouvement ? That's the question.

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