Le coup de gueule des Ivoiriens contre ADO en référence à Paul Biya
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Un vent de contestation souffle sur la scène politique ivoirienne. Alors que le président Alassane Ouattara, souvent surnommé ADO, entame une nouvelle phase de son long parcours à la tête de la Côte d’Ivoire, des voix s’élèvent pour lui rappeler les limites de la démocratie. Sur les réseaux sociaux comme dans les débats publics, un message résonne avec force : "La Côte d’Ivoire n’est pas le Cameroun."

Cette phrase, aussi tranchante qu’évocatrice, fait référence à la longévité au pouvoir de Paul Biya, président du Cameroun depuis plus de 40 ans. Pour de nombreux Ivoiriens, cette comparaison est un avertissement adressé à leur propre dirigeant. Ils refusent de voir leur pays suivre une trajectoire similaire, marquée par une concentration du pouvoir et une stagnation démocratique.

En réalité, ce rejet n’est pas uniquement dirigé contre un homme, mais contre une tendance croissante en Afrique francophone où certains chefs d’État, en modifiant les constitutions ou en usant de manœuvres politiques, prolongent indéfiniment leur présence au sommet de l’État. La démocratie y perd de sa substance, remplacée par une stabilité de façade qui masque des frustrations sociales profondes.

Le nom de Paul Biya devient ainsi un symbole négatif, celui d’une gouvernance figée, souvent critiquée pour son décalage avec les aspirations des jeunes générations. L’idée que la Côte d’Ivoire pourrait emprunter ce chemin est perçue comme une menace. Cette réaction populaire traduit une conscience politique aiguë chez de nombreux Ivoiriens, attachés à l’alternance, à la vitalité politique et au respect des principes républicains.

À travers cette critique indirecte, c’est aussi une prise de position régionale qui s’exprime. L’Afrique centrale est souvent montrée du doigt pour sa dérive autoritaire. En s’en démarquant, les Ivoiriens revendiquent une appartenance à un espace politique plus ouvert, plus participatif.

Il ne s’agit pas d’un rejet du Cameroun en tant que nation, mais d’un refus du modèle qu’incarne son régime. En cela, le message est clair : la Côte d’Ivoire aspire à un avenir fondé sur l’innovation démocratique, la justice sociale et l’implication des citoyens dans les grandes décisions.

Dans un contexte mondial où l’opinion publique devient un acteur majeur, ces déclarations ne peuvent être ignorées. Elles traduisent une volonté de rompre avec les vieux schémas, et d’inventer un futur où le pouvoir se gagne et se perd dans les urnes, non dans la durée.

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