Sextape à Yaoundé : des hauts cadres de la police camerounaise placés en garde à vue
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Sextape à Yaoundé : des hauts cadres de la police camerounaise placés en garde à vue :: CAMEROON

Une onde de choc secoue les sphères sécuritaires camerounaises. À Yaoundé, trois agents de la police nationale, dont deux femmes et un haut responsable, ont été placés en garde à vue dans le cadre d’une affaire de sextape virale qui suscite indignation et embarras au sein de la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN). Cette affaire, d’une gravité exceptionnelle, implique des personnalités occupant des postes de commandement au cœur du dispositif policier camerounais.

Le commissaire divisionnaire Josué Ossomo, chef de la délégation régionale de la sûreté nationale du Centre, figure parmi les personnes concernées. À ses côtés, l'officier de police de deuxième grade Christelle Eboa, en poste au commissariat central numéro 1 de Yaoundé, ainsi qu'une autre fonctionnaire de police, également commissaire, dont l’identité reste encore protégée à ce stade de l’enquête.

Les trois agents mis en cause sont actuellement retenus au Groupement Spécial d’Opérations (GSO), un lieu emblématique des enquêtes sensibles au Cameroun. Leur arrestation découle de la diffusion massive d’images compromettantes sur les réseaux sociaux, provoquant un tollé dans l’opinion publique. En parallèle, une enquête administrative a été ouverte. Elle est conduite par la direction du contrôle interne de la DGSN, souvent surnommée la police des polices, installée à proximité de la pharmacie provinciale à Yaoundé. Cette cellule d'investigation interne a été saisie pour faire toute la lumière sur cette affaire qui ternit l'image de la police nationale.

Au-delà du scandale, cette affaire pose de manière aiguë la question de la déontologie policière, de la protection de la vie privée et de l’usage personnel ou détourné des outils numériques par les agents de l’État. Elle soulève également des interrogations sur le fonctionnement des mécanismes de contrôle au sein des institutions chargées de garantir l’ordre public et la morale républicaine.

Dans un contexte sociopolitique tendu, où la confiance du citoyen envers les corps habillés est souvent fragile, une telle crise d’image pourrait s’avérer lourde de conséquences si les responsabilités ne sont pas clairement établies. 

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