Paul Atanga Nji face à ses contradictions : mensonges, manipulations et déni démocratique
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La sortie du ministre Paul Atanga Nji lors de l’émission « Actualité Hebdo » a provoqué une onde d’indignation justifiée. Ses déclarations ne relèvent plus de l’omission, mais du mensonge d’État. Ce qu’il a présenté comme une vérité institutionnelle n’est qu’un travestissement des faits, une falsification politique qui mérite d’être remise dans son contexte.

Le 11 mai 2019, à Nguidiguis, le PCRN tenait un congrès historique aboutissant à un changement de leadership. Le ministère de l’Administration territoriale, par son représentant, a initialement refusé de reconnaître ce tournant, allant jusqu’à bloquer l’enregistrement officiel. Ce n’est qu’après de fortes pressions qu’Atanga Nji a fini par signer, à contrecœur, le document entérinant la légitimité du nouveau président du PCRN. Oublier cette séquence ou en nier l’existence, c’est manipuler la mémoire collective et réécrire l’histoire institutionnelle du Cameroun.

L’instrumentalisation du cadre légal par le MINAT ne s’arrête pas là. Le parti Les Citoyens, initiative politique née de la dynamique cabraliste, n’a jamais obtenu l’agrément ministériel, sans justification juridique recevable. Cette décision, délibérément opaque, s’apparente à une manœuvre politicienne visant à neutraliser un adversaire dont la popularité et le sérieux dérangent. Car au cœur de ces blocages se trouve une réalité que ni la rhétorique ni les contrevérités ne peuvent dissimuler : Cabral Libii incarne une alternative crédible et mobilisatrice.

En décembre 2023, un congrès prévu à Kribi a été arbitrairement interdit par le ministère, à travers des mécanismes bureaucratiques d’une froide brutalité. Cette obstruction a culminé avec la mise sous influence du père Kona, présenté comme un acteur indépendant mais agissant sous directives du MINAT. La vérité est limpide : l'État a été utilisé comme instrument de répression politique. Loin d’un arbitre neutre, Atanga Nji a agi comme un acteur partisan, dévoyant sa mission pour servir des intérêts qui n'ont rien de républicain.

Les accusations de propagande, les récits inversés et les attaques médiatiques répétées contre le PCRN sont des tentatives désespérées pour masquer une débâcle juridique. Car c’est bien la justice camerounaise, dans sa souveraineté, qui a reconnu la légitimité du camp cabraliste. Le reste n’est que diversion.

Le ministre gagnerait à se recentrer sur ses fonctions régaliennes plutôt que de s’ériger en censeur politique. Le président du PCRN n’est pas un produit du système, mais celui de son travail, de sa constance, et d’un projet visionnaire. Aucune autorité n’a « facilité » son ascension. Ce sont ses idées, ses combats et la confiance populaire qui ont forgé sa notoriété. En refusant de reconnaître cela, Paul Atanga Nji confirme son isolement face à un courant démocratique que plus rien ne semble pouvoir freiner.

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