Série: L'asbl CEBAPH pionnière de la diaspora camerounaise combattante en Belgique
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Série: L'asbl CEBAPH pionnière de la diaspora camerounaise combattante en Belgique :: BELGIUM

Il  y a 23 ans, des Camerounais et amis du Cameroun, décidaient de la création officielle de la Ligue Belgo-Africaine pour la promotion Humaine (Liberal) aujourd'hui, plus connue sous la nouvelle appellation de Cercle Belgo-Africain pour la Promotion Humaine (CEBAPH).

Un acte qui allait pousser les férus des droits humains à embrasser le chemin d'information et de sensiblisation sur les atrocités commises par les pouvoirs Africains, des manquements en matière des droits de l'Homme et de la démocratie au Cameroun.

Cette association réussira à se frayer un chemin dans le girons des associations internationales de défenses des droits humains et à faire honneur au pays respectif de chaque membre.

Vingt-trois ans après, Camer.be est reparti sur les traces de cette association qui, avant sa légalisation le 4 mai 2000 en Belgique, avait au paravant organisé des manifestations à Bruxelles pour la libération de Pius Njawé de regrettée mémoire, incarcéré au Cameroun, des manifestations sur l'affaire des 9 disparus de Bépanda , l'affaire Ekollo Moundi à Douala, l'affaire du courrier Chronopost du Collectif national contre l'impunité au Cameroun intercepté par les autorités camerounaises, Incarcérations récurentestes de Camille MbouaMassok, etc.

Dès 1999, l'asbl Liberal s'était fixé pour objectif de dénoncer toute forme d'entrave aux droits humains en Afrique ainsi que d'y promouvoir (dans la mesure de ses possibilités), le développement économique, la paix et la démocratie. Ceci conformément à la charte de l'organisation de l'unité africaine et celle des nations unies.

Plusieurs d'entre ses membres vont suivre des formations diverses telles le droit humanitaire, les techniques de rédactions administratives de guerre, la comptabilité, des cours de comptabilités, d'organisation et de déploiement social etc.

En mai 2000, l'asbl Liberal met sur place un lobbying qui interpelle la présidence de la commission européenne sur la situation des droits de l'Homme au Cameroun. Sous la houlette de Romano Prodi, président de cette commission, une équipe d'experts en droits humain se rendra au Cameroun afin de rencontrer les acteurs de la société civile camerounaises et les autorités locales. A l'issue de celle-ci, plusieurs résolutions seront prises sur le Cameroun avec notamment la dotation d'une aide européenne pour les prisons du Cameroun.

Le 22 septembre 2000, l'asbl LIBERAL participera à la commémoration du 2ième anniversaire du décès de Semira Adamu, cette jeune Nigériane, morte étouffée le 22 septembre 1998 par un coussin lors d'un rapatriement forcé alors qu'elle était escortée par cinq gendarmes.

Escortée par cinq gendarmes, Semira Adamu devait être rapatriée contre son gré vers Lomé au Togo le 22 septembre 1998. Mais le rapatriement vire au drame. La jeune femme de 20 ans est immobilisée par les forces de l'ordre, sa tête enfoncée dans un coussin. 

À l'époque, la technique du coussin était autorisée par les autorités dans certaines conditions pour calmer les demandeurs d'asile déboutés mais ce jour-là, elle causera l'irréparable. Après de longues minutes de suffocation, Semira Adamu tombe dans le coma. Elle est alors transférée à la clinique Saint-Luc à Bruxelles où elle décédera dans la soirée. L'asbl Liberal sera la toute première en Belgique à dénoncer ce manquement. Cequi va bouleverser les landerneaux politiques en Belgique avec des démissions en cascade au sein de la gendarmerie Belge et de certaines autorités. Il faut souligner que la gendarmerie belge disparaîtra quelques mois plus tard et c'est la police qui se dotera d'une nouvelle compétence incluant celle de la défunte gendarmerie.

Toujours en septembre 2000, l'asbl Liberal participera activement à la cérémonie commémorative des associations de droits belges en la mémoire de Yaguine (14 ans) et Fodé (15 ans), deux adolescents guinéens retrouvés le 02 août 1999, dans le train d'atterrissage d'un avion de la Sabena, à l'aéroport de Zaventem. 

La toute jeune organisation dirigée par Auscal Mbiakop sera également très active en Europe sur l'affaire des 9 disparus de Bépanda. Une affaire concernant neuf disparus de Bépanda (des jeunes innocents arrêtés en janvier 2001 pour le «vol d’une bonbonne de gaz» et «disparus» après quelques jours au Kosovo)

L'asbl Liberal dès le mois de février 2001, doit initier des pétitions, des lettres d'informations et de protestation sur cette affaire. Une grande manifestations sera même organisée à Bruxelles afin de susciter la réaction de la communauté internationale. Ces marches appuyées en Belgique par le CNI (Collectif national contre l'impunité), le ROC (Réseau des Organisations de la société civile), l'ACAT (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) et plusieurs autres organisations de la société civile camerounaise et internationales vont contribuer le 7 avril 2001 au démantèlement du Commandement opérationnel au Cameroun.

A l'époque nous confie le Dr Jules Bosco Kamdem,par ailleurs secrétaire général de l'asbl LIBERAL de 2000 à 2005, "nous étions constitués en majorité des Camerounais, puis des Togolais, Congolais et siégions une fois par mois au siège de l'asbl COMAC (Comité d'Action Communiste)». «Lors de nos manifestations publiques, plusieurs Camerounais nous traitaient de tous les noms d'oiseaux " se rappelle t-il.

Pour Marcel Tchangue, l'un des membres fondateurs, l’asbl Liberal dès sa naissance a misé sur la formation de ses membres. Il se rappelle des cours de formation politiques donnés par des experts du COMAC pendant l'été et qui attiraient de nombreux membres.

En été 2002, c'est l'asbl Libéral qui informe la communauté mondiale de l'exposition des pygmées Baka du Cameroun à Yvoir en Belgique .

Le vendredi 16 août 2002 , l'asbl LIBERAL, le Collectif pour la Défenses des Bakas d'Yvoir, MUTI asbl, SANKOFA asbl, le CNCD ( Centre National de la Coopération au Développement) organisent une conférence de presse au 9 Quai du commerce, 1000 Bruxelles au cours de laquelle la presse, la communauté nationale et internationale, prendra connaissance de la situation des pygmées Baka exposés dans un parc animalier à Yvoir. C'est au cours de cette conférence de presse que des résolutions fortes seront prises à l'égard de ces pygmées avec entre autre la fin de leur exposition. Ce qui ne plaira pas à Mme Isabele Bassong, ambassadrice du Cameroun en Belgique à l’époque.

Les pygmés Baka extraits du domaine de Champalle / Yvoir par les membres de l'asbl Liberal et logés dans les domiciles privés aux frais de l'asbl Libéral vont finalement quitter la Belgique le samedi 24 août 2002.

Le 13 septembre 2004 à Bruxelles, l'asbl Libéral accueille une délégation du Social Democratic Front, conduite par Sali Sardou Nana, La Cameroon Campaign Group (CCG) du Dr Fozam ,le Centre d’études africaines de l’Université de Londres de Mukong Cletus , Le Cercle des étudiants de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) représenté par Félix Agbor Balla et le Lord Averbury (London), etc... Il était question de créer une synergie d'action entre les diverses organisations de la diaspora combattante camerounaise pour une participation agissante et active pour un Cameroun nouveau.

L'histoire retiendra également qu'à l'appel de la Ligue Belgo-Africaine pour le Rétablissement en Afrique des Libertés fondamentales (LIBERAL), du Conseil National de la Résistance / Mouvement Um Nyobiste (CNR/MUN), de la Ligue Camerounaise des Droits d’Homme et les patriotes Camerounais, la diaspora camerounaise se mobilisera les 9 et 10 décembre 2003.

De cette mobilisation naîtra le CODE ( Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora), cette organisation qui regroupera en son sein plusieurs associations de la diaspora combattante Camerounaise, très actives jusqu'à ce jour.  A suivre

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