Cette commission propose également la présence des Camerounais de l’extérieur au Parlement et dans le gouvernement, ainsi que des facilités d’investissement.

De nombreuses revendications avaient été déposées sur la table de la Commission en charge de la diaspora. Cinq d’entre elles ont finalement été retenues et figurent dans le rapport présenté par le rapporteur du Grand dialogue national. Ainsi, à l’issue des travaux en commission, les membres de celle en charge de la diaspora se sont mis d’accord sur la nécessité de « réformer le code de nationalité pour l’adoption de la double nationalité ou des nationalités multiples ; Adopter le principe de la représentation de la diaspora aux niveaux parlementaire et gouvernemental (un ministère dédié à la diaspora) ; Créer un Haut conseil de la diaspora dans les pays d’accueil avec des dirigeants élus, la quantité de membres étant conditionnée par la possession d’une carte consulaire ; Désigner une équipe chargée de prendre langue avec les membres radicalisés de notre diaspora ; Créer une agence transnationale d’investissement et de développement pour la diaspora ».

Parmi les membres de la commission « rôle de la diaspora dans la crise et contribution au développement du pays », l’on a noté les présences de l’écrivaine Calixte Beyala et de l’ancien journaliste de la Crtv, Eric Chinje. Le portail des camerounais de Belgique. Comme eux, de nombreux autres Camerounais de la diaspora ont voulu prendre part à ces échanges. Surtout que la diaspora originaire des régions anglophones est accusée d’être la principale pourvoyeuse de fonds des sécessionnistes. Ajouté à cela, les plaintes sans cesse grandissantes de ces compatriotes dénonçant le verrou de la double nationalité qui ne faisait plus d’eux des Camerounais et les difficultés pour ces derniers d’investir dans leur pays.

Ainsi, en sa qualité de président de la commission Diaspora, Jean Louis Atangana Amougou a précisé pendant les travaux que les propositions retenues sont celles qui paraissaient les plus concrètes. Il a indiqué par ailleurs que les travaux ont été faits pour le bien-être des Camerounais vivant à l’étranger et leur participation aux affaires publiques ; tout en relevant qu’il a aussi été question de la fédération de la diaspora au regard du nombre d’associations éparpillées dans plusieurs domaines, sans synergies entre elles.