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© Cameroon Tribune : Rousseau-Joël FOUTE
- 01 Oct 2019 12:50:00
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CAMEROUN :: Grand dialogue national : Le choc des idées :: CAMEROON
Plusieurs personnalités issues des dix régions du pays ont pris la parole hier pendant la séance plénière pour suggérer en toute franchise ce qu’il faudrait faire pour mettre un terme à la crise.
La séance qui a commencé hier autour de 15h30 dans la Salle Tripartite s’est achevée aux environs de 20h30, sous la présidence du Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute qui a parfaitement joué son rôle du modérateur. Les journalistes ont été priés de se retirer mais, d’après plusieurs indiscrétions, les différents intervenants se sont exprimés, même si certains ont dû affronter la désapprobation d’une partie des participants qui ne partageaient pas leurs analyses sur les causes du conflit ainsi que leurs recommandations en vue d’un retour à une situation normale.
Le PM s’est assuré d’entrée de jeu que les représentants des dix régions et de la diaspora étaient présents dans la salle. Une fois que le bureau a été constitué et approuvé par acclamations, il a ouvert le débat général. Prenant la parole en premier lieu, Peter Mafany Musonge a souligné que le dialogue sur la crise sociopolitique et sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest était très attendu. Il a ensuite décrit les ravages causés par le conflit avant de demander que nos enfants combattants qui sont dans la forêt déposent les armes pour donner une chance à ce Grand dialogue national. Le portail des camerounais de Belgique. « Il est temps de montrer la force de l’argument et non l’argument de la force. Personne ne va crier la victoire ou la défaite à la fin des assises car c’est le Cameroun qui sortira vainqueur » a-t-il lancé. A sa suite, Fon Mukete, centenaire et partisan d’un Cameroun un et indivisible, a laissé parler son cœur, racontant comment lui et d’autres Camerounais étaient préoccupés par la réunification du Cameroun alors qu’ils étaient encore étudiants en Europe avant l’indépendance du Cameroun sous administration française.
Evoquant les causes du problème actuel, il a déclaré que ceux qui ne comprennent pas le français ont subi des dommages dans leurs cohabitations avec les compatriotes d’expression française, parlant même d’une prédominance du français au détriment de l’anglais. L’intervention du sultan el-hadj Ibrahim Mbombo Njoya a également marqué les esprits. A partir du moment où nous sommes d’accord qu’il faut bannir de nos propos le mot sécession, a-t-il dit, il n’y a plus à son avis de problème insoluble. Il ne reste plus qu’à préciser davantage le contenu de la décentralisation et accélérer sa mise en œuvre. Dans ce contexte, il a proposé que soit créée une commission chargée de préciser les contours et contenus d’une décentralisation poussée. Puis, mettre plus en avant tous les aspects positifs du Comité national de désarmement, démobilisation et réinsertion. A ce propos il a proposé qu’une commission soit créée, composée des autorités religieuses et des chefs traditionnels des régions concernées, lesquelles connaissent mieux que quiconque le terrain, et pourraient prendre contact directement avec les combattants encore actifs afin de les convaincre de déposer les armes et les rassurer qu’ils ne seront guère poursuivis.
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