Grand Monologue National: Le RDPC, Ses riches dignitaires, et Le bétail humain »
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« L’État, c’est moi», aurait dit le Roi Soleil Louis XIV: «Je suis l’État ». Louis XIV était l’un des architectes de la dictature moderne, et le président Paul Biya et son parti unique d’État, le Rassemblement dit Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), est l’un de ses héritiers les plus probables. Paul Biya et le RDPC, d’une manière indigne d’un chef de l’administration publique d’une république – et c’est tout ce qu’il est – confond habituellement son parti et l’État.

Par exemple, le dialogue national ou monologue, selon le CL2P, est présenté au peuple camerounais comme une générosité personnelle du régime. Ce n’est pas une simple figure de style, mais le tic linguistique d’un mégalomane ordinaire. C’est ainsi que le régime de Biya voit effectivement sa présidence et comment il perçoit le monde.
Cela explique en grande partie pourquoi il est dans le pétrin.

En effet c’est parce que le régime de Biya ne peut pas faire la distinction entre le RDPC et l’État – ou, dans de nombreux cas, entre sa personne et le pays (le Cameroun) qu’il est censé servir – qu’il engage son dialogue national de manière défaitiste. Car il considère le dialogue national comme une faveur que le parti-État RDPC accorde au peuple camerounais, et y associe donc tout naturellement le RDPC en tant qu’« institution» dudit l’État aux côtés du parlement, de l’exécutif, et du pouvoir judiciaire. Plutôt que de veiller à la séparation des pouvoirs et faire la distinction entre les intérêts politiques propres de Biya et du RDPC, et l’intérêt national, pour mettre fin avec l’aide de toutes les forces vives de la nation à la corruption et aux nombreux manquements aux devoirs qu’il a accumulé dans le pays depuis 37 ans, le régime de Biya les considère comme faisant partie d’un seul et même phénomène, d’une seule et même entité.

Dès lors inutile d’insister sur le fait que c’est très dangereux lorsque le chef de l’exécutif se considère comme l’État à part entière, lorsque le « dialogue national » est le don du RDPC à la nation, et que toute opposition réelle et légitime à son régime est d’emblée considérée comme une trahison punissable d’une peine de mort ou de prison à vie. Alors vous n’avez plus de république, mais une dictature implacable.

Le CL2P martèle que l’intégrité compte en politique. Cela commence notamment par une préférence pour des hommes intègres servant dans des postes de pouvoir et de responsabilités. Mais cela ne s’arrête pas là. Le caractère est également opérationnel dans une république démocratique – c’est une préoccupation éminemment pratique. L’un des problèmes liés à la présence aussi longue d’un seul homme comme Paul Biya à la présidence d’un pays est qu’en cas d’ambiguïté morale, il est impossible de lui accorder le bénéfice du doute. Il n’y a aucun doute sur sa nature d’homme malhonnête. Le caractère de Biya est en fait un handicap pratique qui l’empêche sérieusement depuis 37 ans de poursuivre son programme. Son égoïsme, sa paresse, son arrogance et surtout sa malhonnêteté habituelle sont invalidants, paralysants.

Et voilà pourquoi de nombreux Camerounais ordinaires sont à tort ou à raison persuadés au moment où s’ouvre le grand monologue national de Yaoundé que:

  1. Le Pr. Maurice Kamto est le président élu du Cameroun
  2. Sur la base de nos connaissances actuelles, personne ne voit comment la guerre civile anglophone va se résoudre.
  3. Le pays est en difficulté pour longtemps

Biya ne peut pas et ne veut pas partir de si tôt

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