Documents confidentiels : les détracteurs de Paul Biya se sucrent
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Les ennemis du chef de l’État camerounais sont ses créatures les plus insoupçonnées tapis dans l’ombre, qui diffusent les documents « top secret » sur les réseaux sociaux dans le but de le nuire et polluer la gestion du pays.

Presque tous les secrets de Paul Biya sont dehors. Les détracteurs du chef de l’État camerounais utilisent les voies médiatiques pour le jeter en pâture et plomber en même temps la gestion du pays. Le canal le plus utilisé ces dernières années est les réseaux sociaux. Tous les plans se concoctent dans les lieux secrets et atterrissent dans les forums WhatsApp, sur Facebook et Twitter comme un fait du hasard. Or le hasard n’existe pas. Tout laisse croire que ce sont des méthodes bien pensées dans l’entourage du chef de l’État pour nuire à sa personne.

La goutte d’eau qui a débordé le vase est la publication le week-end dernier, d’un document du chef du protocole d’État portant sur un séjour du chef de l’État en Suisse. Dans cette correspondance datant du 04 avril 2019, Simon Pierre Bikele écrit à l’ambassadeur du Cameroun en Suisse pour lui demander de prendre toutes les mesures sécuritaires nécessaires pour le séjour du président Camerounais. L’intégralité de cette correspondance censée être top secret, a abondamment été partagée sur les réseaux sociaux samedi et dimanche, mettant ainsi à mal la sécurité du chef de l’État et son staff.

Indignation

« Tu vois comment on empêche au chef de l’État de voyager ? Tu vois comment on met la vie des gens en danger dans ce pays ?» S’indigne une source proche du sérail, contactée par La Plume de l’Aigle. A première vue, la version du document sur les réseaux sociaux serait l’œuvre d’un spécialiste de l’informatique, ayant un accès privilégié aux documents originaux de la présidence de la République. Jusqu’ici, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement n’a pas encore fait une sortie musclée sur la fuite des documents confidentiels au sommet de l’Etat pour expliquer ce phénomène aux Camerounais. « René Emmanuel Sadi doit dire aux Camerounaises et Camerounais ce qui se passe au sommet de l’État pour que des documents secrets du chef de l’État, de l’armée et bien d’autres structures se retrouvent sur les réseaux sociaux », suggère Roland Mvia, un étudiant rencontré dans la ville de Douala.

Les faits sont récurrents dans les forums WhatSapp et Facebook. Pour lutter contre le partage des correspondances confidentielles sur ces plateformes, certains responsables des ministères sont obligés de mettre « fake » sous ces posts dans le but de déjouer l’attention des membres de ces groupes de discussions. Peine perdue, car les pourfendeurs de la République ne se sucrent qu’avec ce genre d’information. Au sein du Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), Denis Nkwebo le président, défend formellement à ses membres de se prêter à ce jeu aux allures d’une guerre de succession au sommet de l’État. Toujours dans la même lancée, la loi du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et la cybercriminalité au Cameroun prévoit des sanctions sévères contre les auteurs de ces actes ignobles. Ces derniers encourent des peines allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement ferme et une amende de plusieurs millions de franc CFA.

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