Assemblée nationale:14 postes de députés décédés restent vacants
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Cette situation se fait au mépris de l’article 155 du Code électoral, qui prévoit l’organisation d’élections partielles.

L’effectif des députés ne cesse de diminuer à l’Assemblée nationale. L’on a enregistré au cours de la seule législature 2013-2018, laquelle s’étend à 2019 du fait d’une prorogation de mandat, pas moins de 14 décès d’élus au sein de la représentation nationale. Le dernier en date est celui du président du groupe parlementaire Social Democratic Front (SDF), Joseph Banadzem Lukong, survenu le samedi 30 mars dernier à l’hôpital général de Yaoundé. Il empruntait ainsi le chemin de l’éternité sur lequel chemine depuis la nuit du 21 au 22 février 2019, son collègue Abba Malla Boukar du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le 17 janvier de l’année en cours, c’est Pierre Sende de l’Union des populations du Cameroun (Upc) qui tirait sa révérence à Yaoundé.

A l’ouverture de la première session parlementaire au titre de l’exercice 2019 en cours, une minute de silence a été observée en mémoire des illustres disparus. La représentation nationale avait également été appelée à sacrifier à ce rituel quatre mois plus tôt, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire de novembre et décembre 2018. Le 28 octobre 2018, le député Rdpc Barnabé Eloundou rendait l’âme. Il sera suivi deux jours plus tard par son camarade du parti, Ali Dougouf Djonkio. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais a également perdu l’un de ses représentants à l’Assemblée nationale le 19 mars 2018. Il s’agit Genesis Mbuckse, mort des suites de maladie à Kumbo, dans la région du Nord-Ouest.

Les députés décédés à partir de 2014 ont libéré des places, mais, rien n’a été fait pour régler le problème de vacance qui s’est posé, ne serait-ce que pour ceux des élus morts plus d’un an avant la fin du mandat. Ceci, au mépris de la loi du 19 avril 2012 portant Code électoral. Cette loi dispose en son article 155 (1) : « lorsqu’il se produit une ou plusieurs vacances définitives par suite de décès, démission du titulaire et du suppléant ou de tout autre cause dans une circonscription électorale, il est procédé à des élections partielles dans les douze mois qui suivent la vacance ». L’alinéa 2 de cet article prévoit que « les élections partielles se déroulent à l’échelon de la circonscription électorale concernée, comme précisé aux articles 153 et 154». « Lorsqu’il se produit une vacance définitive dans une circonscription électorale ayant plusieurs sièges, l’élection a lieu au scrutin uninominal », ajoute l’alinéa 3. Les alinéas 4 et 5 développent : « seuls les partis politiques ayant pris part aux élections générales dans la circonscription électorale concernée peuvent participer aux élections partielles ».

La liste complète des députés décédés :

1. Joseph Banadzem, député SDF dans le Bui (Nord-Ouest);

2. Pierre Sende, député Upc du Nyong et Kellé (Centre) ;

3. Dougouf Djonkio, député Rdpc du Mayo-Tsanaga (Extrême-Nord) ;

4. Abba Malla Boukar, député Rdpc dans le département du Mayo-Sava (Extrême-Nord) ;

5. Samba Mariama, député Udc dans le Noun (Ouest) ;

6. Igelle Elias Terhemen Akiande, député Rdpc à Akwaya dans la Manyu (Sud-Ouest) ;

7. Arthur Lisinge Ekeke, député Rdpc du Fako (Sud-Ouest) ;

8. Madjele, député Rdpc du Mayo-Kani (Extrême-Nord) ;

9. Joseph Mboui, député Rdpc de la Sanaga Maritime (Littoral) ;

10. Jean Claude Mpacko Kotto, député Rdpc dans le Moungo (Littoral) ;

11. Genesis Mbucksek, député Rdpc de la Donga Mantung (Nord-Ouest);

12. Barnabé Eloundou, député Rdpc de la Lekié (Centre) ;

13. Viche Taga, député Rdpc du Mayo-Sava (Extrême-Nord) ;

14. Elias Gondji, député Rdpc du Mayo Tsanaga (Extrême-Nord).

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