Belgique: Des associations camerounaises demandent la libération immédiate de Maurice Kamto
BELGIQUE :: POLITIQUE

Belgique: Des associations camerounaises demandent la libération immédiate de Maurice Kamto :: BELGIUM

Nous, Asbl CEBAPH (Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine), le CODE (Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora), le Mouvement de Février 2008, Action Solidaire International, Solidarité Universelle, réunis en urgence à Bruxelles ce jour 30 janvier 2019 pour évaluer l’extrême gravité de la violence inouïe qu’à subit le 26 janvier dernier les membres et sympathisants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, alors qu’ils manifestaient pacifiquement au Cameroun et à l’étranger.

Mobilisés pour dire NON au hold-up électoral du 7 octobre dernier au Cameroun, Non au hold-up continu des ressources financières du Cameroun et NON au hold-up des libertés constitutionnelles des citoyens du Cameroun, les manifestants camerounais aussi bien de l'intérieure que de l'extérieure, à l’appel du Président Maurice Kamto, subissent coups et blessures par matraques et balles, chosification de toutes sortes depuis le 26 janvier 2019.

Cet énième entraves aux droits humains et acte de répression des manifestants à mains nues est un rappel permanent que rien n’a changé depuis 1955 au Cameroun et constitue par ce fait, une démonstration de plus de la nature véritable du régime de Monsieur Biya qui, s’attaque violemment à tous ceux et celles qui remettent en cause les fondements et la gestion de son pouvoir.

Lors de la manifestation pacifique du 26 janvier 2019 au moins 50 personnes ont été interpellés à Douala, 25 à Bafoussam, 05 à Yaoundé, 03 à Dschang.

Toutes ces personnes sont privées de libertés et se trouvent incarcérées dans les conditions inhumaines et dégradantes dans les geôles infestes du Cameroun .

Les forces de l'ordre réprimant violemment les manifestants, ont également tiré à bout portant sur Maître Michèle Ndoki, Célestin Ndjamen et de nombreux autres militants. Leurs jambes étant visées par ces hommes en tenues.

Autre fait, comment comprendre que dans la nuit du 28/01/2019 en violation flagrante des disposition de la loi et des règles internationales, on assiste aux enlèvements et séquestrations de M. Maurice Kamto, président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) en compagnie de ses alliés , Albert Dzongang, Penda Ekoka et autres dans un domicile privé, sans oublier l'arrestation de l'artiste Valsero et du Pr Alain Fogue?

Par cet acte, le régime du Président Paul Biya montre son vrai visage et sa conception de la démocratie : les opposants doivent être réduits au silence surtout quand on sait qu'au pays de Paul Biya, la transparence des élections a toujours été sujette à caution. Idem pour la gestion du pays.

Nous, associations patriotiques camerounaises de la Belgique, exigeons la libération immédiate et sans conditions du Pr. Maurice KAMTO et de toutes les personnes ayant fait l'objet d'arrestations arbitraires, d’enlèvements et de séquestrations suite à ces marches pacifiques du 26 janvier dernier.

Nous exigeons de la part des autorités compétentes, l'ouverture immédiate des enquêtes à la fois judiciaire et parlementaires afin d'identifier les donneurs d'ordres et auteurs d'exactions sur les populations civiles sans défense ;

- La clarification par les autorités camerounaises de la situation des tirs de fusils sur les cas M. Célestin DJAMEN, Me NDOCKI, et compagnies et leurs prises en charge médicale totale

Ceci nous rappelle les causes immédiates de l'enlisement de la crise anglophone. Dans la même logique, le pouvoir cruel avait interpellé les modérés de la crise laissant place aux extrémistes...

Nous rappelons que la liberté de manifestation est non seulement garantie par la Constitution, mais constitue aussi un des modes par lesquels les associations, la société civile, les partis politiques, les peuples s’expriment en démocratie.

Le Cameroun est membre entier des Nations Unies et sur place au Cameroun la loi pénale ne dit pas le contraire par rapport à la vie et la dignité de ses citoyens. La loi pénale camerounaise assimile les coups et blessures à des présomptions d’assassinats car, quand on assène un coup de poing à un individu on viole les principes des droits humains.

Au regard de l’incapacité des victimes des abus des forces l’ordre camerounaises..., incapacité avec pour corollaire chez certains d'entre eux la privation temporaire des membres inférieures ou supérieures etc.. La loi camerounaise parle d’une peine allant de six mois à cinq ans d’emprisonnement ferme en marge des dommages et intérêts.

La loi pénale s’appliquant sur le territoire camerounais dès lors que l’infraction a eu lieu sur le territoire national oblige les autorités camerounaises d’ouvrir une enquête judiciaire pour qualifier ces infractions.(Les différentes bavures policières)

Nous demandons à la justice camerounaise de sanctionner conformément à la loi toutes les forces dites de maintien de l’ordre impliquées dans ces abus.

De déterminer l’échelle des responsabilités sur ces différentes entraves aux droits humains car, la violence policière dans la gestion d’une crise est incompatible avec les principes de la liberté.

Nous exhortons les forces de l'ordre camerounaise à s’interdire tout acte de provocation et tout usage d’armes à feu à l’égard des manifestants pacifiques afin d’assumer sa mission d’encadrer les manifestations publiques de manière neutre et démocratique.

En s’acharnant sur de pauvres opposants, Paul Biya se trompe de combat. Le plus urgent pour le Cameroun actuellement, est d’éteindre le feu que Paul Biya a allumé et qui couve sous les cendres au Nord-ouest et Sud-Ouest, de mettre fin aux incursions meurtrières de Boko Haram dans le pays et enfin de mettre un terme à la gabegie, la corruption, le népotisme, l'impunité... C’est sur ces chantiers que nous l’attendons.

Fait à Bruxelles le 30/01/2019

- Asbl CEBAPH (Cercle Belgo-Africain Pour la Promotion Humaine,
- Le CODE (Collectif des organisations Démocratiques et Patriotiques de la Diaspora Camerounaise),
- Le Mouvement de Février 2008,
- Action Solidaire International,
- Solidarité Universelle

Contact presse : +32 465 90 64 31 / 0485 39 58 85
http://asblcebaph.over-blog.com 

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo