Un homme avoue l’assassinat de la mère de ses enfants
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«J’ai frappé, le couteau est tombé, j’ai dit : prends ta part !» C’est par ces paroles que M. Wamba Jean résume l’assassinat de celle qui fut la mère de ses trois enfants, à savoir la nommée Marthe Souop Babette. Le chef de famille est poursuivi ce mardi, 4 décembre 2018, devant le Tribunal de grande instance du Mfoundi. Il répond des faits de meurtre, incendie volontaire et destruction des biens. Après avoir écouté les différentes parties, le juge a mis en délibéré cette affaire pour le 5 février 2019.

D’entrée de jeu, dans cette audience criminelle, M. Wamba Jean reconnaît les charges qui pèsent sur sa personne et plaide coupable pour les faits touchant au meurtre sur sa concubine et mère de ses trois enfants. Mais, pour ce qui est des infractions relatives à l’incendie volontaire et à la destruction des biens, il les rejette en bloc. Nous sommes dans la nuit du 3 au 4 mars 2016, rappelle le ministère public.

A l’origine de l’affaire, une altercation qui a dégénéré en rixe entre M. Wamba et Mme Marthe Souop Babette. Au cours de celle-ci, l’accusé poignarde à deux reprises la défunte au thorax puis au flanc, la laissant inconsciente sur le carreau. C’est sur le chemin de l’hôpital que la victime rend l’âme. Désespéré, le père de la maison ouvre la bouteille à gaz et met le feu dans la maison pour maquiller son crime. Il faudra le secours du voisinage et des sapeurs-pompiers pour non seulement circonscrire l’incendie et l’éteindre, mais aussi pour sauver sa progéniture. Le rapport d’autopsie fait sur le corps de la disparue laisse voir que Mme Marthe Souop a été lacérée à deux reprises par un couteau, d’abord au thorax puis au flanc. Des faits suffisamment graves qui ont amené le procureur de la République à requérir la culpabilité du mis en cause.

Incendie suspect

M. Wamba, quant à lui, explique au tribunal que c’est suite à un problème d’argent entre sa «femme» et lui que ce malentendu est né. A l’en croire, il se trouve que son «épouse» détenait une forte somme d’argent, résultat de leur épargne dans une tontine. Cette somme était destinée à l’achat d’un terrain. Mais, une fois que Mme Marthe Souop a eu ces sous, ses plans auraient changé. Il va insister pour la femme lui remette cet argent. Ce qu’elle fera à contrecoeur. Et alors qu’il était en train de se reposer, toujours selon ses dires, il est surpris quelques instants après d’être attaqué par Marthe avec un couteau. C’est en ripostant qu’il dit lui avoir retourné à deux reprises son matériel dans le ventre. Le tribunal l’interroge sur l’utilité de cet argent à 23h. L’accusé répond au juge :

«J’ai commencé à lui demander cet argent trois jours auparavant». Au sujet de l’incendie, M. Wamba soutient que c’est lors de la bagarre avec la défunte que la télévision allumée et suspendue à un meuble est tombée et en heurtant violemment le sol, l’appareil a explosé, causant ainsi l’incendie dans leur domicile conjugal. Il nie avoir fait usage de la bouteille à gaz. Son avocat, dans ses plaidoiries, va demander au juge de déclarer son client non coupable du délit d’incendie volontaire pour défaut d’imputabilité, car aucune preuve n’existe contre M. Wamba. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique. Au sujet du délit de destruction des biens, la défense demande au juge de requérir la non culpabilité de son client pour destruction des biens pour faits non établis. Pour finir, la défense se référant aux articles 359 et 91 du code pénal disposant à la faveur d’un accusé qui plaide coupable de lui accorder les circonstances atténuantes, sur cette infraction, l’homme en robe noire va solliciter la clémence du juge pour revoir à la baisse la peine infligée à l’accusé .

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