Rwanda : les Etats-Unis demandent l'abandon des charges contre l'opposante Diane Rwigara
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Rwanda : Les Etats-Unis Demandent L'abandon Des Charges Contre L'opposante Diane Rwigara

Les Etats-Unis s’invitent dans le débat sur l’inculpation au Rwanda de l’opposante Diane Rwigara. Des membres du congrès américain ont envoyé une correspondance au gouvernement rwandais dans laquelle ils demandent l’abandon des charges contre l’opposante.

Cette dernière encourt jusqu‘à 22 ans de prison pour “incitation à la violence” et “fraudes fiscales”. Incarcérée pendant plus d’un an, Diane Rwigara a été récemment libérée sous caution en attente de la prononciation de sa sentence.

Depuis l’ouverture du dossier, les partisans de la prétendante à la présidentielle rwandaise d’août 2017 n’ont cessé de dénoncer un procès politique dont l’ultime but serait de sanctionner l’opposante pour ses ambitions politiques.

Redorer le bilan des droits de l’Homme

Une ligne partagée par Diane Rwigara, mais également par les membres du congrès auteurs de la requête auprès de Kigali. S’ils reconnaissent une métamorphose économique au Rwanda depuis la fin du génocide de 1994 et la promotion des femmes dans les instances dirigeantes, ces congressistes américains déplorent cependant une minimisation du respect des droits humains.

“(…) Nous ne pouvons pas laisser cela (les progrès obtenus, Ndlr) masquer les violations des droits politiques et civils. Et si les femmes doivent servir l’Etat, elles doivent pouvoir occuper tous les postes, y compris la présidence, et se présenter à la présidentielle sans devenir des prisonnières politiques”, a déploré Suzanne Bonamici, membre du Congrès américain lors d’un entretien avec la BBC.

Diane Rwigara sera située sur son sort d’ici la fin de la semaine.

Régulièrement salué pour ses efforts en faveur du développement du Rwanda, Paul Kagame fait également l’objet de vives critiques sur sa gestion des droits de l’homme. Sa décision de gracier en septembre quelque 2 000 prisonniers dont l’opposante Victoire Ingabire avait autant surpris que susciter des interrogations.

Elle intervenait à quelques semaines de l‘élection au secrétariat général de l’Organisation internationale de la francophonie, remportée haut la main par l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

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