Cameroun, Déclaration Sur la réforme de l’éducation: L’urgence de la suppression du Probatoire
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Cameroun, Déclaration Sur la réforme de l’éducation: L’urgence de la suppression du Probatoire :: CAMEROON

En décidant des réformes substantielles dans les programmes de l’enseignement secondaire, le Gouvernement camerounais a accompli un pas important vers la prise en considération d’une partie des exigences de la modernisation de l’éducation aujourd’hui.

Nous notons tout de même pour la déplorer, que la suppression de l’examen probatoire imposé aux jeunes apprenants en classe de première, n’a toujours pas été actée.

En effet ce diplôme qui conditionne le passage en classe de terminale, a précipité des milliers de jeunes dans l’abîme et la déroute, en leur fermant les portes de l’enseignement supérieur et contraignant certains à des chemins voire à des métiers auxquels ils n’étaient pas destinés, ou pour lesquels ils n’éprouvaient aucune vocation première.

Le probatoire n’a en réalité aucun sens, sauf celui de nuire à des générations de jeunes citoyens dont le seul tort pour ne pas dire le véritable malheur, est d’être sous l’autoritarisme d’adultes égoïstes, inconscients, irresponsables et méchants. Un haut responsable de l’office du Baccalauréat à qui nous avions soulevé ce problème un jour, a eu cette réponse terrifiante : « Nous avons subi cet examen, pourquoi les enfants d’aujourd’hui ne le subiraient pas aussi »

A chacun d’apprécier et de se faire une opinion sur le destin que nous préparons pour nos enfants, et surtout, l’amour et la vision que nous avons pour eux, avec ce genre de réflexion.

Si le Gouvernement du Cameroun a franchement à cœur le souci d’une éducation sereine, méthodique, non discriminatoire et responsable pour sa jeunesse, la suppression de l’examen probatoire fait partie des mesures indispensables dans toute réforme de bon sens.

Certains de ceux qui militent pour le maintien de cet examen, soutiennent que c’est nécessaire pour assurer la qualité dans l’enseignement supérieur, et d’autres que c’est pour éviter l’arrivée massive des jeunes diplômés sur le marché du travail. Tout cela est archifaux.

Ce ne sont pas les enfants qui sont mauvais. C’est l’absence d’un système éducatif pensée, adapté et fiable qui est en cause. C’est également l’absence d’une politique de planification structurée pour la prise en charge des exigences de développement qui fait problème. Rien ne montre chez nous la volonté de construire une société juste, équilibrée et heureuse dans tous les sens du terme, sinon la bêtise de l’examen du probatoire n’existerait vraiment plus./.

Yaoundé, le 30 Août 2018

Le Médiateur Universel

SHANDA TONME

Président de la Commission

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