Deuxième pont sur le Wouri : Le défi des embouteillages
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Même si l’on note une nette amélioration de la circulation, ce mastodonte n’a pas encore réussi à éliminer totalement les bouchons.

35 minutes. C’est le temps mis par Barbara N. mercredi 29 août, pour effectuer le trajet Bonabéri du lieu dénommé « Club Matango » au Rond- Point Deido à Douala. La veille, mardi, il lui a fallu presque le double de ce temps pour parcourir le trajet inverse, de retour de son travail. « Ce matin (hier, ndlr), il n’y avait pas d’embouteillages. Et j’ai fait une trentaine de minutes à moto.

Mardi, il y avait un peu plus d’embouteillages et j’ai fait environ une heure dans le taxi », explique cette habitante de Bonabéri. D’après Mathias Ndedi, autre habitué de ce tronçon, « les embouteillages sont imprévisibles. Il y a des jours où ça circule et des jours où même les motos n’arrivent pas à avancer à cause des bouchons. Même avec le nouveau pont, les embouteillages persistent », se désole ce conducteur de moto-taxi. Un calvaire qu’il ne vit pas seul, alors que les usagers de ce tronçon avaient placé des espoirs certains en la fluidité annoncée, avec la construction du deuxième pont sur le Wouri. Beaucoup voyaient en cette infrastructure la fin complète des embouteillages. Depuis l’ouverture dudit pont à la circulation routière, le 03 octobre 2017, les bouchons font de la résistance. Même si beaucoup s’accordent à reconnaître qu’il y a un léger mieux, comparativement aux années précédentes.

« C’est vrai qu’il y a toujours les embouteillages sur le pont, de jour comme de nuit, mais il faut dire que cela a légèrement baissé par rapport à la situation avant la construction du second pont », confesse un chauffeur-taxi. Les raisons peuvent être liées au non-achèvement des travaux. Dès lors que les travaux de construction d’un échangeur simplifié au Rond-point Deido sont pointés du doigt par tous ou presque. « Ce n’est qu’après l’ouverture de cet échangeur à la circulation qu’on pourra dire avec exactitude si le second pont a satisfait les attentes. La voie de contournement est la cause de tout cet embouteillage, surtout que tous les véhicules convergent toujours vers le rond point », explique un riverain.

Même si certains restent sceptiques quant à la fin des embouteillages sur ce pont, il y a une lueur d’espoir qui brille. En attendant, « les prix de transport augmentent avec les embouteillages. Les taximen et conducteurs de moto exigent qu’on paie jusqu’à 400 Fcfa, par passager, au lieu de 250 Fcfa comme c’est normalement le cas. Le plus souvent, on finit par débourser 300 Fcfa », ajoute un habitant du quartier Bonabéri. Reste que le nouvel ouvrage est moderne et imposant. Long de plus de 800 mètres, le second pont sur le Wouri comprend cinq voies routières et deux ferroviaires.

De même que deux kilomètres de voies de raccordement sont également aménagés, avec le réseau de voirie de la ville de Douala. Financés par l’Agence française de développement (Afd) par le biais du Contrat de désendettement et de développement (C2d), à hauteur d’environ 106 milliards Fcfa, les travaux de construction de ce chef-d’oeuvre dont la pose de la première pierre a été faite le 14 novembre 2013, devraient durer 44 mois. Cet ouvrage surplombe l’ancien pont qui subit quant à lui une cure de jouvence.

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