Peur sur la Can 2019
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A moins d’un an du début de la compétition, les travaux piétinent. Malgré l’optimisme affiché par les gouvernants et par des techniciens, la peur plane sur la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Le stade Paul Biya d’Olembe à Yaoundé, qui doit abriter le match d’ouverture et la finale du tournoi, est toujours en chantier. Sur place, on indique que le taux d’exécution des travaux est de 60%. Idem pour le stade de Japoma à Douala, deuxième enceinte de la compétition. Donc, à moins d’un an du tournoi, les deux principales arènes de la compétition ne sont pas prêtes d’être livrées.

Pourtant, c’est en 2016 que les travaux de construction de ces infrastructures sportives ont débuté et deux ans plus tard, ils ne sont exécutés qu’à 60% chacun. Les 40% des travaux restant dans chaque stade, seront-ils bouclés en moins d’un an ? L’avenir nous le dira. Mais la fréquence de travail en deux ans nous permet d’en douter. Surtout que des débrayages, intempéries et autres difficultés, perturbent régulièrement les travaux. Il y a donc un grand doute sur la livraison de ces deux enceintes à la fin de l’année en cours ou même avant la compétition, s’il n’y a pas une accélération franche du travail.

Surtout que les voies d’accès qui mènent au stade omnisports de Japoma et au stade Paul Biya, ne sont pas viabilisées. C’est sans doute pour cette raison que le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, interpelle les pays africains qui doivent prochainement abriter les compétitions continentales. « Il ne faut pas miser sur le virtuel ou les promesses. Nous devons rompre avec l’approximatif et les promesses politiques qui souvent ne présentent aucune garantie », prévient le Malgache. L'information claire et nette .Dans le passé, le patron de la Caf avait pointé du doigt les manquements du pays de Roger Milla, dans sa capacité à organiser la Can. Une troisième mission d’inspection de la Caf est d’ailleurs annoncée au pays dans les prochains jours. A l’issue de cette inspection, l’instance faîtière du football continental avisera. A ce stade, seuls le Limbe Omnisport Stadium, le stade omnisports de Bafoussam et le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé sont prêts. Il n’est toutefois pas certain que cette dernière arène abrite les matches de la prochaine Can, si les deux principaux stades sont livrés à temps.

Dans la partie septentrionale, les travaux de rénovation du stade omnisports Roumdé Adjia de Garoua piétinent. L’on annonce que cette enceinte pourrait être livrée en décembre prochain. Toutefois, les toilettes, la pelouse, les gradins qui doivent être aménagés, n’ont pas encore fière allure. Tout comme les stades d’entraînements actuellement en travaux. Et en dehors de Limbe, Bafoussam et Yaoundé, qui possèdent des stades d’entraînements opérationnels, Douala et Garoua sont des parents pauvres.

Dans la capitale économique, les travaux de rénovation du stade de la Réunification oscillent autour de 40%. Et avec la saison pluvieuse que connaît actuellement Douala, impossible d’accélérer les travaux. Il en est de même du stade annexe omnisports de Bépanda, du stade Mbappe Leppe et du stade de Bonamoussadi, qui doivent également abriter les entraînements. En dehors des infrastructures sportives, les infrastructures routières, hôtelières et hospitalières ne sont pas au point. De même que les voies d’irrigation.

Les inondations récentes à Limbé et à Douala, à la suite de pluies diluviennes, démontrent le travail d’urbanisation qui doit encore être effectué avant la Can. Surtout que ce tournoi se jouera en saison pluvieuse. Sans oublier les routes abîmées. Une buse a notamment cédé sous le poids des eaux mercredi dernier au quartier Nyalla dans la capitale économique. Le même jour, le carrefour de la cité des palmiers actuellement en travaux, a été envahi par les eaux. Des signes qui démontrent que Douala, comme le Cameroun, ne sont pas prêts pour la Can 2019.

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