A l'assaut  des réseaux sociaux
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Twitter, Facebook, WhatsApp et autres sont plus que jamais utilisés dans la course au fauteuil présidentiel.

Jusqu’à  vendredi  dernier en début de journée, les spéculations allaient encore bon train sur le mode de communication qu’allait utiliser le président Paul Biya pour répondre aux multiples appels à candidature, tant des militants du Rassemblement démocratique  du  peuple  camerounais (RDPC),  la  formation  politique  dont  il  est  le président, que des autres acteurs de la société civile. Les plus optimistes avaient penché pour une annonce radiotélévisée. Très classique. D’autres  pensaient  à  une  lettre, comme il le fît déjà un certain 3 novembre 2009, s’adressant aux  militants  du  RDPC  et  à ses compatriotes, trois jours avant  la  commémoration  du 27e anniversaire  de  son  accession à la magistrature suprême.

Certains ont pensé à une interview qu’il accorderait pour dire « Oui » aux multiples sollicitations à briguer un nouveau  mandat  à  la  tête  de l’Etat. Usité. Un simple communiqué  alors.  Méthode quelque peu rigide. Ces argumentations allaient donc bon train jusqu’à ce vendredi 13 juillet 2018 à 10 h lorsque la réponse  est  tombée  en  42 mots  sous  la  forme  d’un  … tweet, adressé tant à ses compatriotes vivant au Cameroun que ceux se trouvant en dehors des frontières du triangle national.  Puis,  comme  une trainée de poudre, le message a  été  reçu.  Ici  au  Cameroun comme à l’étranger.

Certains  de ceux qui ont reçu le message tout de suite ont d’abord cru  à  un  «  Fake  news  », jusqu’à se rendre à l’évidence. On le voit donc, Paul Biya que l’on  retrouve  déjà  sur  Facebook ne fait pas que recommander  l’usage  des  réseaux sociaux à son gouvernement.  Mais  il  convient  de  relever que  comme  le  président  de la  République, ils  sont  nombreux  les  prétendants  à  la candidature  à  l’élection  présidentielle du 7 octobre 2018 qui  ont  investi  les  réseaux sociaux  numériques  depuis de  nombreux  mois.  

Un  site  internet  a  été  ouvert  à  cet effet pour le compte du plénipotentiaire du Social Democratic Front (SDF), Osih Joshua. Twitter et Facebook sont également abondamment utilisés par Maurice  Kamto,  le président du  Mouvement pour  la Renaissance  du  Cameroun (MRC).  L’ancien  bâtonnier Akere T. Muna et son mouvement « Now » est également dans  cette  mouvance.  Que dire  d’Issa  Habiba,  la  présidente de l’Union des populations  du  Cameroun  (UPC), d’Adamou  Ndam  Njoya  de l’Union démocratique  du Cameroun  (UDC)  ou  de  Jean-Jacques  Ekindi,  le  président du  Mouvement  progressiste (MP).  Ces  acteurs  sont  tous présents sur la toile et diffusent régulièrement des informations  sur  leurs  activités respectives.

D’autres qui n’envisagent sans doute  pas  de  faire  acte  de candidature  à  la  prochaine élection  présidentielle  ont également compris la nécessité de s’y retrouver. C’est le cas  d’Issa  Tchiroma  Bakary, le président du Front pour le Salut  national  du  Cameroun (FSNC). C’est d’ailleurs par un tweet que ce dernier a salué l’acte de candidature du président national du RDPC.

Les hommes politiques au Cameroun  ont  compris  que  la communication politique  qui a pour vocation à aider à l’élection  de  la  personne  qu’elle sert  avant  ou  pendant  une campagne électorale et à favoriser le soutien de l’opinion publique au cours  d’un  mandat  a,  avec  les  réseaux sociaux, un nouvel outil qui permet  de  mieux  faire  passer  son message et surtout de toucher plus facilement,  et  pourquoi  ne  pas  le dire, à moindre coût, le  plus  grand nombre.

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