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© Cameroon Tribune : Alliance NYOBIA
- 05 Dec 2017 11:27:16
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CAMEROUN :: Crise anglophone : Comment est tombé « général » Armstrong :: CAMEROON
La coopération entre forces de défense et populations a permis de libérer un village du joug d’assaillants.
Le 14 novembre dernier, une opération conjointe gendarmerie-police a permis de mettre la main sur le sieur Efouet Armstrong, qui se faisait appeler « général », dans la localité de Muyenge, arrondissement de Muyuka. « Il a été pris dans la maison qu’il occupait.
Après l’avoir localisé, nous avons bouclé ce domicile », a déclaré à CT un gendarme ayant pris part à l’opération. Il faut préciser que pendant une certaine période, « général » et des hommes à lui avaient pris en otage les populations à Bafia et Muyenge, deux villages voisins. « Son fief était dans les deux villages, mais il résidait à Muyenge », précise notre source.
S’étant présentés apparemment comme des libérateurs au départ, ces assaillants se sont vite mués en dictateurs, levant des impôts, taxant les camions de cacao, décidant plus tard à qui les cacaoculteurs devaient vendre leur production, et la liste des exactions n’est pas exhaustive.
Un barman du coin se souvient de l’ambiance délétère qui s’est instaurée rapidement dans la localité : « Des gens en profitaient pour régler des comptes ».
Ainsi, il suffisait qu’un tiers aille dire au « général » qu’un tel a des sympathies pour l’administration par exemple, pour que ce dernier soit châtié. De préférence en recevant des coups de plat de machette, taxés à 10 mille francs le coup… payables par le bastonné.
La coupe a fini par déborder et des habitants se sont révoltés. Un sort heureux a voulu que leur action coïncide avec une intervention des forces de sécurité, qui avaient entre-temps été saisies de la situation de terreur qui régnait dans le coin. Grâce à la collaboration des populations, les éléments de l’opération mixte ont pu donner une chasse fructueuse aux malfrats.
« Quand on a pris Armstrong, tout le monde était en joie », se rappelle un habitant de Bafia. Aujourd’hui, le souhait ardent d’une bonne partie de la population est d’avoir une brigade de gendarmerie ouverte ici.
« Nous voudrions même, si c’est possible, qu’un camp militaire soit installé ici. Nous avons assez d’espace dans ce village pour cela. Nous qui étions contre ces sécessionnistes recevions parfois des menaces de mort », relate Felix Muka, ancien étudiant, habitant de Bafia.
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