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© Le Jour : Aziz Salatou
- 06 Nov 2017 07:47:30
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CAMEROUN :: Le Bir arrête des preneurs d'otages :: CAMEROON
Oussouman Oumar, un ex-militaire tchadien, était à la tête d’un gang qui sévissait aux alentours de Mbaiboum.
Quatre hommes ont été mis à la disposition de la légion de gendarmerie du Nord le 02 novembre dernier. Oussouman Oumar, Adamou Oumar, Souleymanou Sale alias Ardo Gambam et Ardo Bello Bouba ont été arrêtés par les militaires des 4e et 5e Bataillons d’intervention rapide (Bir) après une traque de deux mois. Ils appartiendraient à un gang spécialisé dans les prises d’otages avec demande de rançons. Ils opéraient autour de la ville de Mbaiboum, frontalière du Tchad et de la Rca, où se tient l'un des plus grands marchés transfrontaliers d'Afrique centrale.
Selon des informations de première main, le 08 septembre 2017, le bureau de renseignement du 5e Bir, qui couvre la région de l'Adamaoua, fait parvenir à son homologue du 4e Bir, compétent dans la région du Nord, une information «A1». Une information très fiable et exclusive. Le contenu du message est en gros qu’un chef de gang nommé Oussouman Oumar, ex-militaire des Forces armées nationales tchadiennes, est le chef d'un gang longtemps recherché. Il se cache au Cameroun aux alentours de la ville de Ngong, à 50 km de Garoua, précisément dans le village de Mayo Bocki.
Discrètement, les militaires du 4e Bir procèdent à une vérification. Leurs recherches s'avèrent fructueuses. Un piège est tendu et Oussouman Oumar est appréhendé à Mayo Bocki. Il avait élu domicile dans ce discret village où il passait pour un paisible commerçant. Des caches d'armes dévoilées Le suspect va passer aux aveux. Il est un ancien militaire tchadien qui s'est fait établir une carte nationale d'identité camerounaise en corrompant certains fonctionnaires. Il est le chef d'un groupe de preneurs d'otages qui sévit dans la zone de Mbaiboum. Son petit frère Adamou Oumar est l’un de ses complices. Il sera arrêté à son tour. Les frères Oumar livrent un nom : Souleymanou Sale, le chef traditionnel (Ardo) de Gambal. Il est l'un des commanditaires des prises d'otages.
Arrêté le 11 septembre à Garoua, il dévoile une cache d’armes à Touboro. Trois fusils d'assaut Kalachnikov, trois boîtes de chargeurs et 89 cartouches ont été retrouvées. Les militaires n'auront pour autant découvert qu'une partie de l'arsenal de Ardo Gambal. Une seconde cache d'armes leur a été indiquée plus loin. Ils y arrivent pour découvrir que des membres du gang sont passés plus tôt la vider. Lancés à leur poursuite les militaires ne vont pas les rattraper.
Une opération sur le Parc Bouba Ndjida annoncée
Ils s'intéressent donc au trio qu'ils ont sous la main. Les confrontent. Exploitent leurs téléphones, les analysent et se rendent compte de la fréquence de leurs communications. Ils finissent par établir le lien entre ces trois chefs du gang. Un nom toutefois revient sans cesse : Ardo Bello Bouba. On pousse l'interrogatoire. Il s'avère être le distributeur ou fournisseur en armes de la bande. Il est arrêté à son tour à Ngong. Sa motocyclette qui lui servait dans son travail de trafiquant d'armes lui est confisquée et mise sous scellés à la gendarmerie.
En attendant les conclusions de l'enquête qui va se poursuivre à la gendarmerie, l'on se félicite dans la région du Nord de ces arrestations. Les prises d'otages meurtrières s'y multiplient. Des forces importantes sont déployées pour y remédier. Le Bir avec très peu de moyens matériels et humains dans ces régions est parvenu par une certaine opiniâtreté et intelligence à réaliser un coup notable.
Pour autant, les militaires d'élites du Bir n'entendent pas s'arrêter là. «Tant que les Camerounais n'auront pas la liberté d'aller vendre leur bétail et rentrer sans se faire agresser, tant qu'ils ne pourront pas effectuer leurs travaux champêtres sans se faire enlever, tant qu'ils ne pourront pas aller en boîte de nuit s'amuser et rentrer à l'heure qui leur convient, notre mission exaltante ne sera pas achevée», nous a confié l'un d'eux.
Le 4e Bir annonce par ailleurs une grande opération dès le 1er décembre 2017 dans le parc national Bouba Ndjida où sévissent les braconniers tueurs d'éléphants, dont les méfaits avaient durablement écorné l'image du Cameroun lorsqu'ils décimèrent des centaines de pachydermes dans cette aire protégée il y a quelques années.
Des moyens de surveillance aériens et des véhicules blindés seront mis à contribution pour traquer ces braconniers coupeurs de route et preneurs d'otages qui ont profité des hautes herbes en cette saison pluvieuse pour se dissimuler. En décembre les militaires prévoient que la végétation sera moins touffue et qu'ils ne pourront plus se cacher.
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