Cameroun, Assurance : Quelles solutions pour les « clandos » ?
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L’Etat peut-il sérieusement réprimer une activité, tout en prélevant des taxes sur cette même activité ? C’est pourtant ce qui se passe dans le secteur du transport où une bonne frange de la population semble avoir fait du transport clandestin des personnes son gagne-pain quotidien.

Comme on peut l’observer sur le terrain, certains qui évoluent dans ce secteur s’arrangent parfois à être à jour en matière de taxes et autres : cartes grise, vignettes, cartes bleues, permis de conduire, impôt libératoire, taxes de stationnement, etc., 

Sauf qu’en cas d’accident, les compagnies d’assurances refusent de payer les sinistres. « Nous payons toutes les taxes, y compris l’assurance. Sauf que quand il y a accident, les assureurs refusent de payer les sinistres, sous le prétexte que nous exerçons illégalement.

Un comportement que je trouve anormal. Car, l’Etat ne peut nous obliger à payer l’assurance, et ne pas nous venir en aide quand il y a problème », dénonce Isidore Kana, spécialiste de la ligne Douala-Buéa et Limbé.

Du côté des compagnies d’assurances, l’on se défend. « Nous payons toujours nos sinistres, mais nous ne payons que ceux qui respectent les textes en vigueur. Et puisque vous parlez du transport clandestin, avez-vous oublié que les transporteurs clandestins sont des spécialistes de la surcharge. Sans compter que la plupart n’ont pas tous leurs papiers, tels qu’ils le clament partout. Par ailleurs, vous ne pouvez pas être un personnel, et faire en même temps dans le transport des personnes. Cela s’appelle du transport clandestin. Et en cas de problème, ne comptez pas sur nous », explique, un assureur à Douala. 

Selon les études récentes sur le transport au Cameroun, c’est en partie à cause de la crise économique de la fin des années 1980 que ce phénomène s’est davantage développé. Une activité tolérée pendant de longues années, mais aujourd’hui rejetée en raison des risques élevés d’accident.

Une situation qui, en 2015, a amené le gouvernement à déclarer la guerre contre la transport clandestin. Mais peut-on combattre un fléau, en l’encourageant ? Telle est la question.

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