Un soldat du Bir tue deux « prostituées »
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Le soldat de 2ème classe Daniel Winga réclamait sa monnaie, au terme des ébats sexuels avec une fille de joie, dans la nuit du 27 au 28 avril.

Deux présumées prostituées ont trouvé la mort au cours d’une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi derniers au lieu-dit Carrefour Nelson Mandela, dans l’arrondissement de Douala 3ème. Les deux « filles de joie », dont nous n’avons pas encore l’identité, ont été mortellement poignardées par un soldat de deuxième classe appartenant, selon les sources de la gendarmerie, au Bataillon d’intervention rapide (Bir), un des principaux corps d’élite de l’armée camerounaise.

Les  informations rapportées par la gendarmerie, qui poursuit les enquêtes pour en savoir plus sur les circonstances de ce drame, indiquent que deux soldats ayant pris part à la rixe mortelle sont actuellement gardés à vue dans les cellules de la deuxième région de gendarmerie à Bonanjo, pour des besoins d’enquête. Le troisième soldat, quant à lui, aurait pris la poudre d’escampette. Difficile de savoir si le fuyard est le soldat de deuxième classe Winga Daniel par qui est arrivé le drame d’après nos informations.

Le Jour a appris que, dans la nuit de jeudi à vendredi 28 avril 2017, le soldat de deuxième classe Winga a délaissé leur camp sis à la base navale en compagnie de deux autres (ou plus) pour « prendre de l’air », d’après une formule consacrée dans le langage militaire. Difficile pour l’heure de savoir s’ils avaient préalablement reçu l’autorisation de leur hiérarchie.

Toujours est-il qu’ils ont pris la direction du carrefour Nelson Mandela, connu encore il y a quelques années sous le nom de « Carrefour j’ai raté ma vie », ou « Carrefour Elf ». Là, ils se sont attablés dans un bar baptisé « Madiba », allusion certaine au sobriquet de feu le premier président noir de l’Afrique du Sud. Après avoir ingurgité de l’alcool, le soldat Winga a embarqué une prostituée répondant aux environs de 2h du matin, apprend-on, au prénom d’Henriette, pour une auberge située de l’autre côté de la pénétrante est, à quelque 60 mètres du bar où ils s’abreuvaient.

Le marché a été conclu à 1000F Cfa. Après la partie de plaisir, le soldat aurait sorti de la poche un billet de 10 000F Cfa qu’il a remis à la jeunotte, laquelle n’avait pas de monnaie. Selon les témoignages rapportés par nos sources, le tenancier du bar aurait pris la responsabilité d’aller chercher la monnaie. Pendant ce temps, la jeune prostituée était pressée d’aller continuer son « pointage », ce à quoi s’est vivement opposé le soldat, qui exigeait sa monnaie avant tout mouvement de la femme.

Il s’en est suivi  une rixe. Une femme enceinte et presqu’à terme, qui volait au secours d’Henriette, a reçu un poignard dans le ventre. Elle a succombé avec son bébé. La deuxième « prostituée » a été mortellement poignardée dans le cou pendant qu’elle intervenait aux côtés de sa consoeur.

La prostituée ayant conclu le marché du sexe avec le militaire en civil, quant à elle, aurait survécu à ses profondes entailles sur les sur les doigts. Après leur forfait, le soldat Winga et ses frères d’armes, qui volaient à son secours, auraient tenté de s’enfuir pour empêcher leur identification. Le sous-préfet de Douala 3ème a, dans la foulée, décidé de la fermeture des bars et auberges dans le secteur où s’est produit le drame.

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