Éducation : Les instituteurs demandent une suspension du Concours d’intégration
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À bout de force et fatigués de négociations, ils ne cessent pourtant de réclamer leurs droits. Ils réclament à la place du concours d’intégration lancé le 26 octobre 2016 dernier, une intégration systématique et par vagues comme ils l’ont toujours souhaitée.

Après un peu plus de 16 années de réclamations, les Instituteurs contractuels et maîtres de parents n’en peuvent plus. L’histoire remonte à un peu plus loin, quelques années dans le passé, lorsqu’il était encore question d’Instituteurs vacataires. À cette époque, ces derniers qui travaillaient comme instituteurs contractuels, étaient sous-payés (55 000Fcfa pour le plus chanceux), mais pourtant, avaient une quantité de travail égal à celles des enseignants ou instituteurs pleins.

Tout se faisait tout de même dans l’espoir, car selon les textes et les dires de leur ministère de tutelle (ministère de l’éducation nationale à l’époque), après 10 années de service, ils seront automatiquement intégrés, et désormais considérés comme instituteurs pleins, et traités comme tel. Seulement, quelques années plus tard, en 2011, au lieu de mettre en application les promesses, les anciens vacataires étaient plutôt appelés à signer un nouveau contrat en tant qu’instituteurs contractuels et la même année, un concours spécial d’intégration pour le recrutement de 200 instituteurs était lancé. Ce qui n’avait naturellement pas fait plaisir aux Instituteurs contractuels (Icc) qui avaient exprimé leurs frustrations.

Ils avaient alors à l’époque organisé plusieurs Sit-in et grèves, ce qui leur avait valu de voir le nombre de places augmenter à 500, croyant ainsi résoudre leur problème. Pourtant, ces derniers revendiquaient la suspension dudit concours, et une intégration systématique par vagues, simplement. Poursuivant leurs Sit-in et grèves, certains de leurs leaders étaient arrêtés et jetés en prison, puis traduits en justice.

Injustices

Plus tard, transformant leur mouvement syndical (Comité I11) en Snicomp (Syndicat national des Instituteurs contractuels et maîtres des parents), ils avaient alors été associés aux 08 comités Ad hoc chargés d’examiner les revendications des syndicats d’enseignants de 2011 à 2013. Durant ces 03 années, plusieurs réunions ont été tenues entre le Snicomp et le Minfopra, outre les réunions du comité Ad hoc.

Mais au terme, rien comme résolutions concrètes, aucune solution proposée. De 2013 à 2016, plusieurs autres réunions, formelles ou non ont eu lieu avec le Mintss Grégoire Owona « qui demandait de patienter et qu’une solution qui satisferait tout le monde serait trouvée», croit bon de rappeler Thomas Messanga Ngono, président du Snicomp.

Toujours en attente de cette fameuse solution, c’est plutôt un autre arrêté du Minfopra signé du 26 octobre 2016, qui organise un autre concours d’intégration de 500 places ouvert aux plus de 40 000 instituteurs contractuels que compte le Cameroun. Ce qui fait dire aux Icc, par la voix de leur président, que c’est une autre injustice : « les Icc vivent des frustrations de tout genre : départ à la retraite à 55 ans, écart salarial énorme avec les enseignants fonctionnaires, suspension abusive de salaire, affectation disciplinaire et menaces de toutes natures… ».

Il faut désormais ajouter à cela, « la volonté pour le gouvernement de renflouer ses caisses ». Car pour les 40 000 instituteurs concernés, il faut verser 20 000 francs CFA de quittance pour le concours et payer 1 000Francs de timbre à adjoindre à la fiche pour ne citer que ces dépenses. Ce qui fait un total de 840 000 000 (millions) de FCFA pour un concours où on ne retiendra finalement que 500 personnes. De qui se moque-ton ?

Mouvement d’humeur

Par ailleurs, croit savoir le secrétaire général du Snicomp, « ce ne sont pas toujours les meilleurs qui seront reçus à ce concours, mais ceux des candidats ayant des affinités avec telle ou telle autre personnalité. Et ceux qui ne sont parrainés par personne, auront dépensé les sous qu’ils n’ont déjà pas, pour rien ». C’est pour toutes ces raisons que le Snicomp demande la suspension dudit concours et le recrutement systématique et par vagues comme le veut la loi (article 73 du décret n°2000/359 du 05 décembre 2000).

Si rien n’ai fait « le Snicomp prendra ses responsabilités et appelle les instituteurs contractuels de toutes les régions à une mobilisation générale et à se retrouver au ministère de la Fonction publique le mercredi 30 novembre 2016 pour un Sit-in pacifique avec pancartes si persistent le  silence et le refus de négocier ».

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