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© Mutations : Sébastian Chi Elvido
- 12 Nov 2016 11:37:06
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CAMEROUN :: Bertoua : Deux gardiens de prison écroués à la prison :: CAMEROON
Ils sont soupçonnés de complicité d’évasion d’un détenu très dangereux lors d’une escorte chez le commissaire du gouvernement du tribunal militaire.
Depuis le 03 novembre 2016, le gardien principal des prisons, Vichia et le gardien major, Ze, tous en service à la prison centrale de Bertoua, chef-lieu-lieu de l’est sont emprisonnés dans ce pénitencier. Leur détention fait suite à un ordre de garde à vue militaire, signé par le commissaire du gouvernement près du tribunal militaire de Bertoua.
Selon des sources crédibles, les deux gardiens de prison sont soupçonnés de complicité d’évasion d’un détenu présenté comme «très dangereux », lors d’une escorte chez le commissaire du gouvernement. D’après les faits relatés par nos sources, tout a commencé le matin du 30 septembre 2016. Les deux gardiens de prison accompagnaient environ 30 détenus dans les tribunaux d’instance de Bertoua. Au niveau du parquet, le chef d’escorte, le gardien principal Vichia a ordonné à son subalterne, le gardien major Ze d’escorter deux prévenus au cabinet du juge d’instruction du tribunal militaire situé au quartier dit Camp sic.
Arrivés sur les lieux, le commissaire du gouvernement a reçu et libéré les prévenus vers 11h. Curieusement, vers 16 heures, l’élément d’escorte revient à la prison en compagnie seulement de l’un des prévenus, le militaire, Djoukassoué et annonce la triste nouvelle de «l‘évasion du prévenu Ousmanou Bakana». a la question de savoir où était-il depuis 11h, heure à laquelle il (le gardien Ze) et ses prévenus ont été libérés par le commissaire du gouvernement, celui-ci déclare qu’après leur libération, il a pris l’initiative d’emprunter une «moto-taxi» pour transporter les deux prévenus et lui-même à la prison.
Malheureusement, relate-t-il, après avoir stoppé la moto, le fugitif, Ousmanou Bakana est d’abord monté sur l’engin à deux roues et lorsque le deuxième prévenu, Djoukassoué voulait monter à son tour, le conducteur de «moto-taxi» a pris la poudre d’escampette sous le regard impuissant du pauvre gardien de prison et le prévenu militaire. Une explication qui n’a pas satisfait sa hiérarchie. Raison pour laquelle, elle lui demande également pourquoi il n’a pas informé sa hiérarchie à temps. m. Ze rétorque que «son téléphone était éteint suite à la batterie faible et que pendant tout ce temps, il était à la recherche du fugitif».
Assassinat
Toute chose que le seul témoin oculaire de la scène en l’occurrence le prévenu Djoukassoué va balayer du revers de la main en passant aux aveux auprès de l’enquêteur. Ce dernier d’après nos sources, a en effet informé l’enquêteur qu’en quittant la prison le matin, les deux prévenus étaient menottés ensemble et que le chef d’escorte a enlevé les menottes de celui va s’évader par la suite. Il indique par ailleurs qu’ils ont fait escale dans une buvette de la place après leur rencontre avec le commissaire du gouvernement.
Une version entièrement contradictoire avec celle du gardien de prison aujourd’hui en prison. Par ailleurs, d’autres sources affirment que le fugitif est parti avec le téléphone portable du gardien de prison Ze camer.be et ceci expliquerait pourquoi il (le gardien de prison) ne pouvait pas vite informer l’administration du pénitencier de cette évasion. Rappelons que le fugitif, avait été interpellé au mois d’avril 2016 et incarcéré à la prison centrale de Bertoua pour «assassinat, détention d’armes, munitions de guerre et autres».
selon l’article 193 alinéa 1 du Code pénal camerounais, «est puni d’un emprisonnement d’un an à trois ans, celui qui étant légalement privé de sa liberté, s’évade ou qui, étant admis ou à travailler hors de la prison s’éloigne sans autorisation du lieu où il est employé» alors que l’alinéa 2 de cet article stipule que «la même peine est applicable à celui qui a libéré un individu légalement privé de sa liberté». Aux dernières nouvelles, le fugitif est toujours recherché et les deux gardiens de prison toujours en détention provisoire à la prison centrale de Bertoua.
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