Dénouement : Les otages de Toktoyo libérés
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L’annonce a été faite par le préfet du département de la Kadey sur les antennes de la Crtv/Est.

Nicolas Ndoké, ex maire de la commune de Ouli (2007-2013), chef-lieu d’arrondissement de Mbotoro dans le département de la Kadey à l’est, ainsi que trois personnes non encore identifiées sont désormais libres. Les victimes ont été enlevées vendredi 7 octobre 2016 entre Ndambi et Toktoyo par une bande armée non encore identifiée, mais soupçonnée d’être d’origine centrafricaine.

L’annonce de leur libération a été faite hier sur les antennes de la station régionale de la Crtv/est par Emmanuel Halpha, préfet du département de la Kadey. Selon cette annonce, «c’est vers 12 heures mardi 11 octobre 2016» que Nicolas Ndoké a respiré l’air de la liberté, après avoir passé cinq jours en captivité. L’ex maire a été récupéré par les forces de sécurité camerounaises.

Mis en déroute par l’armée camerounaise, les ravisseurs l’ont abandonné dans la forêt où il était détenu. Après l’intervention du numéro Un de la Kadey, l’on apprend également que les ravisseurs avaient abandonné les trois autres otages le même jour dans la forêt, pour ne retenir que l’ex maire qui était un butin plus rentable.

Après l’enlèvement de Nicolas Ndoké, 56 ans et cadre à l’inspection d’arrondissement de l’éducation de base de Mbotoro, le sous-préfet de la localité, Boukar Bondo, a mobilisé les populations des villages Ndambi II et de Tokotoyo pour collaborer avec les forces de sécurité. De son côté, le préfet de la Kadey a organisé une réunion de crise à l’issue de laquelle les forces de sécurité, en synergie avec les comités de vigilance, ont lancé une chasse à l’homme dimanche dernier, qui a abouti à la libération de Nicolas Ndoké.

Le préfet de la Kadey a par ailleurs affirmé que l’ex maire est en bonne santé, après avoir été examiné par les médecins et qu’aucune rançon n’a été payée aux ravisseurs qui, au départ, exigeaient la somme de 1,5 millions de FCFA.

Au  contraire, à en croire Emmanuel Halpha, «les ravisseurs ont été mis en déroute par les forces camerounaises ». Même si cette victoire a donné du sourire aux populations de l’arrondissement de Mbotoro en général et les familles des victimes en particulier, il n’en demeure pas moins vrai que les conditions qui ont favorisé cet autre enlèvement demeurent floues.

Il s’agit de la longue et poreuse frontière qui sépare le Cameroun et la République centrafricaine à l’extrême-est du pays, de l’enclavement, du sous-développement et de la pauvreté. Des facteurs qui rendent les populations vulnérables et parfois complices des actes de banditisme perpétrés par des coupeurs de route et des ravisseurs qui ont leur base dans une forêt à l’Ouest de la Rca.

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