Douala : Les mototaxis durcissent le ton
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Ces derniers menacent d’engager un mouvement d’humeur si le contrôle des pièces exigibles pour l’exercice de cette profession dans la capitale économique du Cameroun  reprend droit de  cité.

Après  l’agression d’Emmanuel Ndema Ollo commissaire du 12ème arrondissement de Douala, les  conducteurs de  mototaxis de la  ville de  Douala promettent de manifester leur  ras-le bol. Rencontrés ce  lundi  3 octobre 2016, la plupart d’entre eux  ne sont pas  contents  du  contrôle des  pièces administratives qui leurs  sont  exigées dans l’exercice de leur activité promettent de  faire  grève. «La  vie  est très  dure. Nous  nous  battons comme nous  pouvons  pour  joindre les  deux  bouts et on envoie  des  individus  nous  nuire. Si  on saisit  encore  des  motos  nous  allons  marcher»,  déclare  Alain T. un  conducteur de  mototaxi  rencontré  au  carrefour Ndokoti. Une assertion  partagée entièrement par  Jacob  M  qui  fait  la ligne

Rond Point Deido- Bonaberi.

D’après ce jeune homme la trentaine avancée, on leur demande de trop. «Nous sommes prêts à rencontrer le gouverneur de la région du Littoral  pour  qu’ils  nous  donnent  le travail»,  affirme ce dernier en déclarant que les pièces qu’on leur demande sont énormes. «On  demande à un benskineur de payer l’assurance alors que nous sommes toujours  abandonnés  par  les  assureurs  quand  il y a accident. On demande aussi, la plaque  d’immatriculation,  le permis de  conduire de catégorie A, le casque et  plein  d’autres papiers. C’est beaucoup de choses qu’on  nous  demande alors que nous  ne gagnons rien.  J’ai  l’impression  qu’on veut  nous envoyer au  village», poursuit-il.

En effet  depuis  le  26 septembre  2016  dernier, les autorités administratives de la ville de  Douala ont commencé le contrôle des  pièces  des  conducteurs de  mototaxi. Un contrôle qui avait débouché sur l’arrêt et le dépôt en fourrière des engins n’ayant pas de «papiers» comme  la réglementation l’exige. Seulement, la saisie des motos avaient entraîné une vague de violence de la part des conducteurs de mototaxi courroucés.

Arrivés en masse à Bonamoussadi, ils avaient agressé physiquement le commissaire de  police  en  poste.  Celui-ci avait reçu  une  latte sur  le  crane et n’avait survécu que  grâce à la  volonté de Dieu et des  soins  médicaux  reçus.

Suite  à cette  vague de  protestation qui avait embrasé la ville de Douala, le gouverneur  de  la région du Littoral Ivaha Diboua  avait ordonné la suspension des contrôles. Ceci pour sensibiliser davantage les conducteurs de mototaxi avant de passer à la phase répressive à partir du 3 octobre 2016.

Sauf  que  les  conducteurs de  mototaxi  qui  sont  toujours campés sur  leur position  jouent à la  sourde oreille.  Ils  ne veulent pas se plier à cette  décision.  Des  informations  font état de ce que  ces  derniers  ont intenté  un  mouvement d’humeur à Ndokoti  hier  lundi  matin. Mais la police alertée a saboté l’initiative en les dispersant. Même si les responsables des différents  syndicats de ce corps de  métier affirment que ce sont  les délinquants et  les  bandits présents  dans la profession qui orchestrent ce  mouvement d’humeur. Il faut dire que la régulation de ce secteur d’activité à Douala s’annonce compliquée.

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