Bertoua : Le CES de Birpondo sans salle de classe
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Depuis l’ouverture de cet établissement en septembre 2016, les élèves suivent les cours dans les locaux du bâtiment abandonné de l’inspection régionale de pédagogie.

Vers 11 heures vendredi 23 septembre 2016, seules Henriette Essombo  et Florette Mezo, vendeuses des denrées alimentaires étaient visibles dans la cour de l’ancien bâtiment délabré de l’inspection régionale de pédagogie à Bertoua, chef-lieu de l’est. C’est ce vieux bâtiment construit par la société immobilière du Cameroun (sic) il y a une vingtaine d’année qui tient lieu de campus au collège d’enseignement secondaire (Ces) de Birpondo.

D’après les informations recueillies sur place,  les services de l’inspection régionale de pédagogie ont été transférés au nouveau bâtiment qui abrite le siège de la délégation régionale des enseignements secondaires de l’est situé derrière la place des fêtes de Bertoua. «Nous avons fait des demandes accompagnées des certificats médicaux et le directeur nous a autorisé de vendre ici», affirment les deux dames qui jurent la main sur le cœur que «même si le marché est difficile parce qu’il n’y a pas encore beaucoup d’élèves, nous n’allons plus jamais quitter le Ces de Birpondo parce que vendre la nourriture aux élèves constitue aussi notre contribution pour la bonne éducation de la jeunesse».

Dans deux chambres de ce bâtiment d’habitation, les élèves des classes de sixième 1 et 2 suivent les cours même si la plupart n’arborent pas encore la tenue officielle de ce collège d’enseignement secondaire. «C’est une mesure de tolérance qui ne va pas durer», explique un enseignant. Créé et ouvert en août 2015 par décision du Premier ministre, le Ces de Birpondo n’a pas fonctionné pendant un an faute d’un directeur. Avec la nomination de Guy Raymond Nkoum au poste de directeur, cet établissement a officiellement ouvert ses portes le 05 septembre lors de la rentrée scolaire 2016-2017.

«Nous avons déjà recruté 75 élèves en classe de sixième, repartis en 6ème 1 et 2 soit 40 et 35 élèves dans chacune des classes», explique le directeur. Cependant, Guy Raymond Nkoum affirme que «les bâtiments dans lesquels l’établissement est logé sont des maisons d’habitation et non des salles de classe standard. C’est pour cela qu’on ne peut pas recruter 60 élèves en classe de 6ème comme le stipule le texte ministériel faute d’espace».

De leur côté, les trois enseignants, soit d’histoire-géographie, lettres bilingues, éducation physique et sportive (EPS) et la conseillère d’orientation (Co) affectés par l’état ainsi que les enseignants vacataires recrutés par l’établissement et payés sur fonds de l’association des parents d’élèves et enseignants (l’apee) n’ont pas d’autres choix que de préparer leurs cours dans l’une des salles de ce bâtiment, faute d’une salle des professeurs appropriée.

Malgré cette difficulté majeure, Guy Raymond Nkoum est confiant en l’avenir du jeune Ces de Birpondo. «Je suis satisfait sur le plan pédagogique parce qu’on a commencé à temps et nous sommes déjà arrimés au calendrier scolaire. J’attends juste la réunion sectorielle au cours de laquelle les instructions de la hiérarchie seront données pour la suite de l’année scolaire». Un espoir en l’avenir fondé entre autres, sur la promesse ferme de la mairie de Bertoua I de construire des salles de classe au bénéfice des élèves du Ces de Birpondo en attendant le budget d’investissement public (Bip).

Guy Raymond Nkoum, professeur des lycées d’enseignement général (Pleg) n’est pas à sa première expérience en matière de gestion d’un établissement secondaire dès son ouverture. En effet, le lycée de Bonis, a été ouvert par l’actuel directeur du Ces de Birpondo, il y a quelques années.

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