L'attaque a échoué une fois de plus devant les membres du comité de vigilance le 3 janvier 2016 dernier à Kolofata

Le Comité de vigilance de la ville de Kolofata vient de donner raison  au président de  la République Paul Biya  qui  les a présentés comme «des modèles  à suivre »  dans son discours de fin d’année 2015. Deux jours seulement après la célébration des fêtes de fin d’année, le comité de vigilance de la ville de Kolofata a déjoué une attaque à la bombe.

Selon des informations, le  dimanche 3 janvier 2015,  alors que  tout le monde vaquait à ses occupations, une jeune femme kamikaze portant une charge explosive qu'elle s'apprêtait à activer dans le  marché a été identifiée par les  jeunes du Comité de vigilance de cette ville. Après avoir alerté la  foule de ce qui se passe, ces jeunes gens, ont organisé une battue pour éloigner au maximum le kamikaze des zones à forte concentration humaine et pour surtout la neutraliser.  Après une course  folle, la jeune kamikaze sentant ses forces la quitter parce qu’essoufflée, elle  va tout simplement se suicider en déclenchant la charge explosive.

Elle va périr seule. La déflagration de la bombe n’a blessé personne d’autre, même pas les membres du comité de vigilance qui la poursuivaient. Cet acte de bravoure une fois de plus a été salué par les populations et  les responsables militaires de la zone. Ce n’est pas la première fois que les membres du comité de vigilance déjouent un attentat à la bombe. Le 21 novembre 2015 ces derniers ont poursuivi et forcé trois Kamikazes à faire exploser  leur charge explosive loin des zones à forte concentration humaine dans la ville de Kerawa. Le 28 décembre 2015 dernier,  c’’est un autre double attentat suicide à la bombe qui était déjoué dans la ville de Makary. Les deux jeunes filles se baladaient quand on a découvert leur supercherie.  C’est à la suite d’une course poursuite que les kamikazes  qui craignaient d’être interpellées par les forces militaires déployées dans la zone, vont déclencher la bombe  pour se suicider et blesseront au passage près de neuf personnes.

Deux morts

Bien avant cette attentat suicide déjoué, les  adeptes de Aboubacar Chekau qui ont  manifestement  suivi le discours de Paul Biya du 31 décembre  2015, ont attaqué dans la nuit de dimanche la ville de Mozodo.  Les membres de cette secte ont tué deux personnes au domicile de l’Imam Malloum Hamizou, son fils Yaou et son ami Oumaté. Après ce forfait, ces brigands  ont fondu dans la nature, plongeant ainsi ce village dans le deuil. Alertés, les éléments de l’armée camerounaise sont arrivés sur les lieux. Une enquête a été ouverte.  Cette incursion de Boko Haram, la première depuis la nouvelle année, vient une fois de plus rappeler  les uns et les autres à la nécessaire vigilance et à une bonne collaboration avec l'armée.