La femme brulée par son époux jaloux la semaine dernière, a finalement rendu l’âme.

Même mort Ferdinand Kaffack a finalement atteint son objectif. Son désir obscur d’envoyer son épouse précipitamment dans la tombe s’est réalisé. Car Marie Kenfack qu’il avait brûlé sans aucun remord est décédée dans l’après-midi du jeudi 29 octobre dernier. Alors que l’on annonçait que les jours n‘étaient pas menacés, tout a basculé ce jour-là. Ainsi s’achève le triste feuilleton d’une histoire rocambolesque qui a agité Fongo-Tongo pendant plusieurs semaines. Avec comme acteurs principaux, Ferdinand et Marie. Samedi 24 octobre dernier, Ferdinand âgé de 40 ans, décide d’en savoir davantage sur la fidélité de son épouse. Après le diner en présence de leurs progénitures, le couple se retire dans leur chambre.

Autour de 22 heures, alors que tout le monde est endormi, Ferdinand réveille son épouse. Sans passer par quatre chemins, il menace sa femme de mort si elle n’avouait ses relations extraconjugales. Mais Marie, visiblement stupéfaite par ces accusations, nie tout en bloc, en étalant une longue plaidoirie. Pas du tout convaincu, l’époux qui avait pris le soin de remplacer toutes les serrures défectueuses de la maison située au quartier Zemba, dans l’arrondissement de Fongo-Tongo, département de la Menoua, va fermer portes et fenêtres hermétiquement. Puis, il va à nouveau reposer sa question. La réponse de son interlocutrice est même. Furieux, il asperge partout dans la maison, l’essence qu’il avait dissimulée dans un coin de la chambre.

Froidement, il claque sur l’allumette. Le feu envahit la maison. Le couple est pris au piège. La femme qui visiblement ne s’y attendait pas se met à hurler. Ses cris assourdissants réveillent leurs enfants qui dormaient paisiblement dans la pièce extérieure de la maison. Illico presto, l’ainée âgée de 18 ans, tente d’ouvrir les portent, mais n’y parvient pas. Elle s’évertuera avec succès à briser l’une des fenêtres de la chambre en feu. Courageuse, elle se jette dans les flammes pour y extirper ses parents. Miraculeusement, le feu semble avoir eu pitié de Marie qui s’en sort avec des brûlures de moindre gravité. Ferdinand, lui, est brûlé au second degré. Les deux sont transportés d’urgence à l’hôpital de district de Dschang. Après deux jours de lutte contre la mort, le mari a été finalement vaincu lundi 26 octobre dernier. L’épouse elle, après des premiers soins, a été évacuée chez un tradi-praticien où elle va suivre un traitement avant de décéder trois jours plus tard. Contre toute attente.

Les suspicions de Ferdinand contre Marie sont nées au lendemain d’un examen médical que ce dernier a effectué dans une clinique de Fongo-Tongo. Les résultats de l’examen révélaient en effet que le patient souffrait d’hypertension, de diabète (encore au début) et d’une infection sexuellement transmissible (Ist). C’est cette troisième pathologie qui le pousse à voir clair sur la fidélité de son épouse. D’autant avait-il expliqué, qu’il ne se reproche de rien. Car fidèle à son épouse depuis la vingtaine d’années que dure leur union. Persuadé de ce que son Ist, provient de Marie, il a commis le pire. Triste fin.

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