Cameroun, Clin d'oeil:JE VAIS MANGER MA GUITARE...
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Cameroun, Clin d'oeil:JE VAIS MANGER MA GUITARE... :: CAMEROON

C'est une phrase fétiche, symbole de la virtuosité d'André Marie Tala et de tous ces chevaliers des cordes. Ces camerounais qui ont conquis la planète, forçant l'admiration et forgeant la réputation de l'école camerounaise de basse par exemple.

Elle a un tout autre sens aujourd'hui. Des décennies après l'émergence et le lustre de Jean Dikotto Mandengue, pionnier de la basse camerounaise, l'héritage réussi de Richard Bona, l'odyssée du poète Tala, les chemins exaltés de Vincent Nguini, la virtuosité précoce de Toto Guillaume, les recherches acérés de Francis Bebey, l'épopée de Zanzibar, Epemé Théodore et des Têtes Brûlées, le temps des chansonniers, Ottou Marcellin, Claude Ndam, Donny Elwwod, Cyril Effala...

En lieu et place d'un cadre structurel, comme dans un pays où les choses se font dans la norme, l'invention géniale est de distribuer des guitares. Au diable, les lieux d'apprentissage ! Au rebut, les idées de conservatoire ! A la poubelle, les projets d'écoles ! Bye bye les politiques publiques !
C'est le comble de s'appeler Ange Ebogo Emerent et d'avoir pour seule récompense, 45 ans après le zénith du merengue, puis les belles trouvailles de Messi Martin, d'être convoqué pour recevoir une guitare !

On sait les artistes-musiciens sur la paille. Et on en profite ! A force de crier, ils ont perdu leurs cordes. Sans droits, ils mangeront leur guitare. En attendant les prochaines répartitions spéciales. Au rythme lent !

© Correspondance : ABDELAZIZ MOUNDE

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