La statue du commandeur Ali vacille en interne
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GABON :: La statue du commandeur Ali vacille en interne

La fronde au sein de son camp rompt le consensus de façade affiché par les collaborateurs du président gabonais.

Cible privilégiée des syndicats, de l’opposition ou encore des dissidents, Ali Bongo avait, jusqu’à présent, été épargné par les attaques de sa propre mouvance. Las. La charge est venue, le 27 juin, d’une trentaine de députés PDG emmenés par l’ex-ministre du pétrole Alexandre Barro Chambrier. Fondateurs d'Héritage et modernité, nouveau courant politique de rupture au sein du PDG, ces parlementaires entendent contrecarrer le mouvement Mogabo, suscité par le chef de l’Etat lui-même afin de marginaliser les ex-barons et amis de son père Omar Bongo, suspectés de parasiter son action.

Fils de Marcel Eloi Chambrier Rahandi, compagnon de route du président décédé en 2009, Alexandre Barro Chambrier accuse Ali Bongo, dans une note justifiant la création du nouveau mouvement ( VOIR ICI), d’avoir "trahi les idéaux" du parti. Se gardant de nommer le chef de l’Etat, il critique également la gouvernance du Gabon, laquelle est pilotée pour l'essentiel depuis le Palais du bord de mer. Aussitôt ce courant politique créé, Ali Bongo a exigé sa dissolution.

Un comité technique dirigé par son conseiller poli- tique, Michel Essonghé, et par l'ex-chef du gouvernement, Paul Biyoghé Mba, a été chargé d’amener ce mouvement à disparaître au sein d’un "PDG nouveau". En vain. Egalement envoyés au front, le secrétaire général du gouvernement, Ali Akbar Onanga Y'Obegue, et le ministre de l’enseignement supérieur, Pacôme Moubelet Boubeya, tous deux membres du premier cercle d'Ali Bongo, n’ont pas davantage réussi à convaincre les promo- teurs de ce courant.

Encouragé par la communauté myéné de Libreville dont il est issu, Barro Chambrier est lié à la famille de Denis Sassou Nguesso par son épouse, Elena Loemba. Il se trouve actuellement de plus en plus sollicité par les leaders de l’opposition. La création de ce mouvement est intervenue quelques jours avant l'officialisation de la rupture, le 2 juillet, de l’ex-premier ministre Raymond Ndong Sima (  LC nº700) avec le PDG.

© Source : La Lettre du Continent

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