Pas d'accord sur les migrants en Méditerranée
LUXEMBOURG :: SOCIETE

LUXEMBOURG :: Pas d'accord sur les migrants en Méditerranée

Les ministres européens de l'Intérieur n'ont pas réussi à se mettre d'accord mardi à Luxembourg sur le plan de répartition des demandeurs d'asile proposé par la Commission européenne pour soulager la l'Italie et la Grèce, confrontées à un afflux de migrants. Ce sera donc aux chefs d'Etat et de gouvernement des 28 de se pencher sur cette question délicate, lors de leur sommet de la semaine prochaine à Bruxelles.
Les ministres de l'Intérieur se sont pour la première fois penchés sur la proposition de la Commission, qui veut imposer aux États de se partager la prise en charge de 40.000 demandeurs d'asile originaires de Syrie et d'Érythrée arrivés en Italie et en Grèce depuis le 15 avril. Cette relocalisation doit aider ces deux pays à faire face à un afflux sans précédent en Méditerranée, du fait notamment de l'instabilité en Libye.

L'Italie a dû prendre en charge près de 60.000 personnes arrivées par la mer depuis le début de l'année, et de plus en plus de migrants passent clandestinement en Grèce par la Turquie. Frontex, l'agence chargée des frontières extérieures de l'UE, chiffre à 100.000 le nombre des entrées irrégulières dans l'Union européenne depuis le début de l'année.

L'exécutif européen a également invité les 28 à accueillir 20.000 réfugiés syriens en provenance de pays extérieurs à l'UE. Mais aucune décision n'a été prise mardi sur ce projet de répartition "solidaire" des migrants, car les États restent très divisés. "Personne n'a vraiment dit non", a souligné le secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Theo Francken, à l'issue de la réunion de Luxembourg. 

Une dizaine d'Etats, dont l'Espagne, refusent le caractère obligatoire de la relocalisation proposée. "Nous sommes clairement contre cette obligation", a affirmé le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernández Díaz à son arrivée à Luxembourg.

Une dizaine d'autres, dont la France, contestent la clef de répartition et veulent empêcher que ce mécanisme de solidarité devienne permanent. "Ce qui peut être acceptable pour 40.000 personnes devient impossible pour 200.000", a expliqué un diplomate européen, une opinion partagée par M. Francken.

La Commission européenne refuse pour l'instant de modifier ses propositions.

La question sera évoquée la semaine prochaine au plus haut niveau, lors du sommet européen des 25 et 26 juin.

© Source : Belga

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo