Sécurité incendie: Sommes-nous protégés ?
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Février 2015. Une mère et ses sept enfants périssent, carbonisés, dans l’incendie de leur maison en matériaux provisoires à Douala.

Dans la même période à Yaoundé, des parents sortis déposer leurs enfants à l’école ont retrouvé leurs maison et biens en cendres, un matin. De source introduite, plus de 200 000 incendies nécessitent chaque année au Cameroun l’intervention des sapeurs-pompiers. Très peu sont déclarés auprès des compagnies d’assurance, les populations n’ayant pas encore adopté ce système de protection. Plus de 10 000 personnes en sont victimes, tandis qu’un millier décède. Deux survivants sur quatre souffrent de lésions pulmonaires importantes outre leurs brûlures. Selon les autorités sanitaires, l’incendie est la deuxième cause de mortalité accidentelle chez les enfants de moins de cinq ans.

Au Cameroun, comme dans divers autres pays dans le monde, les édifices publics ne sont pas épargnés de ces accidents. L’incendie qui a ravagé, le 6 avril dernier, l’Hôtel de ville de Douala, tout comme ceux ayant détruit différents marchés dans le pays, endeuillé de multiples familles ces derniers mois, amènent à questionner nos systèmes de prévention et de protection des incendies.

En apprenant à se servir du feu, l’être humain a assuré son développement. Mais, aujourd’hui encore, il ne sait toujours pas le domestiquer. L’origine d’un incendie est parfois volontaire. Le feu, consciemment allumé, va échapper à tout contrôle. Mais ce type de feu reste marginal. Les foyers, dans leur grande majorité, ont une origine accidentelle : courts-circuits, appareils de cuisson, chauffages d’appoint, réseau électrique… C’est donc clair qu’ils peuvent être prévenus. « L’imprudence est souvent à l’origine des incendies.  L’apparition du foyer et son développement sont généralement provoqués par un incident, technique ou humain.

C’est ce qu’on relève dans les différents cas d’incendies survenus dans le pays : branchement électrique défectueux, enfants jouant avec des allumettes, bougies sans surveillance, marmites oubliées sur le feu…  Un incendie déclaré est très difficile à maîtriser sans l’intervention des sapeurs-pompiers. Prévenir les risques et s’équiper d’un matériel de première intervention sont des règles de base à mettre en application sans tarder », assure un expert.

Selon lui, les risques d’incendie se sont accrus dès que les habitations des hommes se sont regroupées en hameaux, bourgs, villages, puis villes. Les constructions anarchiques qui caractérisent ces dernières sont de nature à favoriser la propagation des incendies. Les bâtiments étant accolés les uns aux autres, le feu peut se propager rapidement au voisinage. Certes, très peu de matériaux utilisés pour construire ou décorer un édifice sont totalement incombustibles. Mais, leur comportement au feu est très variable. Certains s’enflamment très facilement, d’autres ne brûlent pas, mais dégagent des fumées toxiques.  Quand on sait que ce ne sont forcément pas les flammes qui tuent dans un incendie, il est plus que jamais temps que des dispositions soient prises tant par les particuliers que les pouvoirs publics.

© Cameroon Tribune : Yvette MBASSI-BIKELE

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