Mission Motaze : Un voyage pour rien ?
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La délégation gouvernementale n’a pas pu imposer sa solution.

En allant à Zurich, Louis Paul Motaze, le secrétaire général des services du Premier ministre, avait une exigence principale : obtenir de la Fifa de nouvelles personnes à la tête de la normalisation ; ou du moins obtenir la tête de Joseph Owona, le président dudit Comité. La demande a reçu une fin de non recevoir de la part de la Fifa. «Le mandat du Comité de normalisation a été étendue au 30 septembre 2015», a répondu la Fifa au sortir de la réunion de son Comité exécutif. Avant même de donner les nouvelles directives pour les six prochains et derniers mois de la normalisation.

C’est davantage un désaveu pour Kalkaba Malboum, le président du Comité national olympique et sportif du Cameroun, auquel appartient la Chambre de conciliation et d’arbitrage, auteure de la décision du 30 octobre 2014 que la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) a tenté en vain d’invalider au Tribunal arbitral du sport (Tas) de Lausanne.

Du coup, Louis Paul Motaze qui a mené les négociations au nom du Premier ministre, en vue de concilier les parties en conflit, n’avait plus de choix que de reculer dans ses positions. Et en plus, le chef de la mission gouvernementale a promis que le gouvernement réviserait la loi de 2011 qui réglemente l’activité physique et sportive au Cameroun. Cette loi qui reconnait la supériorité du Cnosc sur les fédérations sportives. Et donc la supériorité de la Chambre de conciliation et d’arbitrage. Une position que Kalkaba Malboum, son président, utilise pour ralentir les ardeurs des hommes de Tsinga. C’est que le Comité de normalisation de la Fécafoot dénonce les procédures de la Chambre.

Notamment cette procédure de référé qui permet d’engager des actions en urgence. Mais aussi, Joseph Owona dénonce le mode de saisine de la Cca (par une seule partie). C’est, conscient de ces positions inconciliables que l’arbitre qui avait déjà obtenu du Comité de normalisation de la Fécafoot, d’accepter d’ouvrir des négociations avec ses «opposants», pour réviser les statuts, accordant quelques facilités aux autres acteurs et candidats à la Fécafoot, qui rejetaient les textes, a accepté de faire reculer l’Etat.

Du coup, une bonne partie de l’opinion se dit déçue, pour ce que la mission de Zurich n’a pas mis hors-jeu la bande à Joseph Owona, mais a plutôt fait des concessions. Mais il est clair que le gouvernement a pris la mesure réelle de la chose. Et sait désormais à quoi s’en tenir. Quoi qu’il en soit, le voyage aura été nécessaire.

© La Nouvelle Expression : Lindovi Ndjio

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