Débat : à propos de nos soutiens dans la Lutte contre Boko Haram
CAMEROUN :: MéDIA

CAMEROUN :: Débat : à propos de nos soutiens dans la Lutte contre Boko Haram :: CAMEROON

L’émission politique « Policam » sur la RTS est revenue sur le sommet du COPAX ainsi que d’autres sujets d’actualité, samedi dernier.

Trois sujets ont meublé le menu de l’émission politique « Policam » sur la Radio Tieumeni Siantou (RTS) samedi dernier à Yaoundé.

Eric Boniface Tchouakeu, le présentateur, a consacré les 120 minutes de l’émission au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) abrité par le Cameroun, les marches de soutien aux forces de défense et la démission d’Elisabeth Tamajong du poste de secrétaire général du Social Democratic Front (Sdf).

Stéphane Akoa, politologue et chercheur à la Fondation Paul Ango Ela, premier panéliste à arriver en studio, a reconnu « le succès diplomatique du Cameroun avec la tenue de ce sommet » qui a connu la présence effective de dix délégations dont six conduites par des chefs d’Etat. C’est dans le même sens que Jean Baptiste Atemengue, -président de la section Rdpc France-Nord a abondé. Mais, pour Jean Takougang, ministre de l'Education et de la Formation dans le Shadow Cabinet du Sdf, « lorsque des médecins accourent au chevet d’un malade, ce dernier ne devrait pas crier victoire ».

Simon Mbila, ancien ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale, cadre de l'Union des populations du Cameroun (Upc), ne s’est pas arrêté sur cet événement longtemps. Il a axé son argumentaire sur « la méfiance vis-à-vis de la France qui soutiendrait Boko Haram ». Propos rapidement balayé par Jean Takougang qui pense que « si le président Paul Biya cite en exemple le soutien de la France au Cameroun dans sa lutte contre Boko Haram, ce n’est pas un simple citoyen qui viendrait prétendre le contraire, fût-il ancien ministre ».

Et Jean Takougang de poursuivre qu’au sujet des marches de soutien aux forces de défense qu’envisage un groupe de citoyens pour le 28 février prochain, « soutenir l’armée, c’est soutenir la vie. Alors, on n’a pas besoin d’organiser des marches pour le montrer. Je ne suis pas pour un patriotisme forcé ou exprimé en retard. En plus, collecter les 55 F CFA ici et là pour venir en aide à nos soldats, donne l'impression à nos ennemis au front que notre armée est constituée de misérables, il faut mettre un terme à cela car l'Etat a un budget consacré à la guerre », lâche-t-il.

Stéphane Akoa n’en pense pas moins, surtout à un moment où « un membre du gouvernement écrit à son collègue pour dénoncer l’organisation d’une marche à Monatélé ». Il fait ainsi référence à une lettre qu’aurait adressé le secrétaire d’Etat Benoît Ndong Soumhet au ministre délégué Henri Eyebe Ayissi. Le document que chaque panéliste consulte en studio est daté du 13 janvier 2015 mais évoque des événements du 1er février 2015. D’ailleurs, « les jeunes qui déposent des dossiers dans le cadre du recrutement au sein des forces de défense sont plus engagés que ceux qui se battent pour l’organisation des marches de soutien ».

Le débat est clos par la démission du SG du Sdf. Parole à son camarade de parti: « Mme Tamajong est enseignant de rang magistral à l’université. Avait-elle besoin d’attendre neuf ans pour se rendre compte qu’elle n’assumait pas réellement les fonctions de SG ? », s’interroge Jean Takougang.

© Cameroon Tribune : MESSI BALA

Lire aussi dans la rubrique MéDIA

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo