Nkapa : Les riverains bloquent la Socapalm
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Ils revendiquent des indemnisations et la rétrocession de terres prévue par la convention de cession signée en 2000.

Le climat reste tendu entre les populations riveraines et les responsables des différentes usines de la Société camerounaise des palmeraies (Socapalm) au Cameroun. Les habitants de Nkapa, dans l’arrondissement de Dibombari, ont ouvert le bal des hostilités en premier, jeudi 23 avril 2015. Pour se faire entendre, ils ont bloqué l’entrée de l’entreprise. Seuls étaient autorisés de mouvement, les employés qui désiraient regagner l’extérieur. Pour mieux exprimer leur mécontentement, les manifestants, une centaine, ont imprimé des graffitis sur la clôture et sur le portail de la société. Les messages présentaient l’essentiel de leurs revendications.

On pouvait y lire : « On veut que le dialogue de la réunion d’octobre à Paris soit relancé » ; « On veut le départ du Dg », entre autres. Le mouvement d’humeur s’est poursuivi jusque lundi 27 avril 2015 (hier). Les gendarmes déployés sur les lieux ont encadré la manifestation. Ils ont exhorté les populations à ne pas faire des  casses. Le Jour a appris que la manifestation s’est tenue sans agression physique. Sauf cet incident survenu vendredi 24 avril, où un cadre (un blanc) de la Socapalm a failli être pris à partie par la population vexée, lorsqu’il a voulu braver l’interdiction et escalader la barrière de l’usine.

La tension des manifestants de Kappa est descendue d’un cran lundi, avec la visite du préfet du département du Moungo. L’autorité administrative a promis des suites favorables à leur situation, dans un court délai. Au registre des revendications justement, les populations riveraines réclament les indemnisations dues aux mesures de compensation pour la perte des terres, la rétrocession de certaines parcelles de terrain par la Socapalm, tel que signé dans la convention de cession au début des années 2000, lors de la privatisation par le groupe Socfin, dont Bolloré est le principal actionnaire (38,9%des parts).

Selon ladite convention, apprend-on, la Socapalm se doit de réaliser des infrastructures de développement comme les écoles et les hôpitaux. L’entreprise se doit aussi de soutenir la création des plantations  villageoises. Pour les riverains, toutes ces exigences ne sont pas respectées à la lettre. Des plaintes ont d’abord été déposées à la direction de la Socapalm, avec une proposition de plan d’action en huit points. Mais Socfin n’a pas accepté de valider ledit plan d’action, d’où le soulèvement des riverains de Kappa. Qui indiquent que le mouvement se poursuivra dans les autres usines de la Socapalm, où la situation est pareille.

On annonce une manifestation mardi 28 avril, du côté de l’usine de Mbongo, près d’Edéa. « Ce sont des revendications légitimes et elles sont fondées sur la convention de cession et le bail emphytéotique », a précisé Jacques Ndjeng Tjade, organisateur pour le Réseau pour l’action collective transnationale (React)

© Le Jour : Mathias Mouendé Ngamo

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