Présidentielle 2025 au Cameroun :  Paul Biya doit partir ou subir
CAMEROUN :: POINT DE VUE

Présidentielle 2025 au Cameroun : Paul Biya doit partir ou subir :: CAMEROON

L'heure des 43 années de gouvernance sans partage a sonné. Les urnes , les tendances dumoins sont là. Personne ne pourra contester cette vérité car les faits sont là. Ils vont tripatouiller les résultats, ils vont tout falscifier mais, le peuple est averti. Biya a perdu. Bienvenu à Issa Tchiroma.

En excluant le pr Maurice Kamto de la liste des candidats à la présidentielle 20025 au Cameroun, le pouvoir RDPC ne savait pas qu'il avait ouvert un autre boulevard qui qui leur ait défavorable.... Nous y voici

Paul Biya a cru que le peuple l’aimait

Il a cru que le peuple l’aimait. Parce qu’il lui offrait du riz, de l’huile , du pain, de la sardine, des billets de banque. Parce qu’il pensait qu’un concert ou un t-shirt valaient bulletin de confiance. Parce qu’il confondait assistance et adhésion. Il s’est convaincu que quelques distributions suffiraient à calmer la faim… Et à éteindre les frustrations. Il a cru que le peuple était naïf. Il n’a pas compris que, si une petite partie de ce peuple pouvait lui rester acquise par une viscérale fidélité endogène, la plus grande partie attendait son heure. Et cette heunre a sonné

Acheter la paix, louer la loyauté

Il a cru qu’en payant, il pouvait se sécuriser. Des enveloppes de 2000 voir plus pour les électeurs qu'il croyait lui accorder ses faveurs, des primes pour les cadres, des postes pour les fidèles. Tout s’est acheté, tout s’est négocié. Jusqu’à la loyauté. Mais quand l’argent se tarira, la loyauté restera-t-elle ?.
La hiérarchie a suivi, par réflexe, et pas nécessairement par conviction. Aujourd’hui, certains regardent déjà ailleurs. Ils savent que la protection du pouvoir ne vaut probablement plus grand-chose dans cette atmosphère de fin de règne où il va falloir trouver de quoi survivre face à l’hostilité publique. …

La rupture

La rupture est là. Totale. Irrémédiable. Et l’impasse est absolue. Trop de mensonges, trop de promesses recyclées, trop d’arrogance. Les délestages, les scandales, les inaugurations répétées. Les erreurs assumées sans conséquence.
La communication comme seule politique. Les dépenses somptuaires. Le népotisme familial. Les chiffres gonflés, les bilans trafiqués. Le pays ne l’écoute plus. Sa voix ne produit plus d’effet. Son autorité ne repose plus sur rien. Il parle désormais seul, dans le vide. Impasse absolue.

L’économie hors service

Il prétend redresser les choses, résoudre les dysfonctionnements. 

L’économie est en panne. Les jeunes partent, Avec une inflation toujours insupportablement élevée à plus de 8%, un PIB à la croissance insuffisante pour résorber la pauvreté, le taux de celle-ci atteindra 85 à 90 % en 2026( !!!). Les bailleurs sont lassés. Trop d’irrégularités, trop d’interférences politiques. Les financements existent, mais ne sont plus décaissés. Les conditionnalités sont ignorées, les dossiers ralentis.

Le “Plan Émergence du Cameroun en 2035” n’est plus cité que par ses rédacteurs. Aucun indicateur n’a été tenu. Les infrastructures vitrines n’ont pas créé d’emplois. L’État survit sur les restes des programmes des bailleurs et des taxes à la consommation. Tout est à l’arrêt, sauf la propagande. Sauf son hubris démesuré. Que pourra t il redresser ? Impasse économique absolue.

L’isolement

L’impasse est aussi politique. Le pouvoir est isolé. Les alliances bleues anciennes se défont… Quand elles ne mutent pas en guerres déclarées. Les partenaires extérieurs se tiennent à distance. Les bailleurs attendent la suite faute d‘ interlocuteur crédible. Autour de lui, le vide. Quelques fidèles de circonstance. Les institutions fonctionnent à l’inertie. Plus personne ne prend de décision de fond. Le système tourne sur lui-même. Il n’y a plus d’écoute, plus de respect, plus d’image. L’usure politique est devenue une donnée structurelle… La nomination contrainte de hauts gradés au gouvernement faute d’alternative en est l’image… Impasse politique absolue.

Le constat

Il a cru que le peuple l’aimait. Il a cru que l’argent et la peur suffiraient à le protéger. Il a cru que la communication remplaçait la gestion. Il s’est trompé sur tout. La rupture est définitive.
L’impasse sociétale est absolue. Il n’y a plus de confiance, plus de crédit, plus d’autorité. Le départ est inévitable. Sa forme décidera du reste. S’il s’accroche, le pays basculera dans l’instabilité.
S’il part dans l’ordre, le pays pourra respirer. Mais une chose est acquise : le cycle Paul Biya est terminé. Politiquement, moralement, économiquement. La suite appartient à ceux qui n’ont plus rien à perdre et qui ne veulent plus être trompés.

Le départ nécessaire

Il doit donc partir et le bruits des urnes a sonné. Le postulat énoncé ne relève plus de l’opinion… C’est un constat d’évidence. Il ne peut plus gouverner. Rester illégalement au pouvoir, c’est pousser le peuple à la révolte . Céder c’est trahir son camp (et ses propres intérêts) … Partir, c’est offrir une (petite) chance de stabilisation.

L’après à construire

Le départ de Paul Biya après sa déculottée à cette élection présidentielle du 12 octobre 2025 ne sera pas une délivrance. Juste une respiration. Une parenthèse où tout peut encore basculer, dans un sens ou dans l’autre. Ce départ ne fera pas disparaître la misère, ni la corruption, ni le désordre. Mais il ouvre un passage étroit, fragile. Une chance de reprendre souffle pour un nouveau départ.

Il s’agit donc d’une solution de transition. Cette transition devra être simple, nette, sans maquillage politique… Pour stabiliser, auditer, préparer des élections auxquelles on puisse enfin croire et qui nous ressemblent. Pour rétablir un minimum de confiance entre l’État et ceux qu’il a trahis.

Fin d’un pouvoir, début d’un inventaire. Man no run

Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp 

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo