Le billet d’Alain Ndanga : le pain de campagne
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Seigneur ! Voici mon vœu ce matin. Que cette campagne électorale pour la présidentielle au Cameroun passe vite. Tu vois non Seigneur ? Je rentre chez moi le 29 septembre dernier. Une journée chargée de travail.

Je reconnais mon voisin (60 ans) qui passe à la télévision. La caméra le montre en train de descendre d’un bus. Il fait allégeance à celui qui lui remet un pain chargé et un billet de 2000 Fcfa. Plus loin, il chante en chœur avec les autres : « Paul Biya, Paul Biya notre président, père de la nation, Paul Biya encore sept ans ». Je le connais très bien hein Seigneur. Il a deux enfants. L’un est transporteur par moto taxi et l’autre est chômeur connu et reconnu.

Il ne se soucie que de ce pain. Le pain de vie. Je mange, donc je vis. L’adage « chacun s’assoit et Dieu le pousse » lui coule comme l’huile de sardine aux doigts.

Un pain c’est tout. Pas besoin de faire le bilan du récent septennat du « jeune président ». Pas besoin non plus du contenu du prochain septennat, celui des « grandes espérances ». On n’écoute pas les mots quand les maux dictent leur loi.

L’adage « ventre affamé n’a point d’oreille » est la vedette des adages. Les autres adages sont sans objet. Mon voisin déteste la maxime « il faut apprendre à pêcher que de donner du poisson ». Parce que pour lui « chaque jour suffit sa peine » ou chaque pain suffit son jour.

Elecam a produit les bulletins de vote. Les boulangers ont produit le pain du vol. En tout cas, qui mangera le 12 octobre vivra le 12 octobre. Le 13 octobre est sans objet. Vive le pain de campagne.

 

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