Achille Mbembe critique la marginalisation politique et l’exclusion au Cameroun
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Achille Mbembe critique la marginalisation politique et l’exclusion au Cameroun :: CAMEROON

Dans une récente intervention, le philosophe Achille Mbembe a vivement critiqué la marginalisation de certaines figures politiques au Cameroun, notamment le professeur Maurice Kamto. Selon lui, le système en place tend à écarter ceux qui pourraient incarner une alternative crédible, limitant ainsi le pluralisme démocratique. Mbembe insiste sur l’importance d’ouvrir le dialogue politique à toutes les forces vives de la nation, sans exclusion tribale ou idéologique . Cette analyse intervient dans un contexte électoral tendu, où le ministère de l’Administration territoriale, dirigé par Paul Atanga Nji, affiche une intransigeance forte envers les opposants et les discours critiques .

Le philosophe souligne que l’objectif doit être de promouvoir une pensée libre et une participation citoyenne élargie, des valeurs qu’il défend à travers ses travaux académiques et sa fondation dédiée à l’innovation démocratique. Bien qu’il affirme ne nourrir aucune ambition politique personnelle, Mbembe entend contribuer à la réflexion collective pour une gouvernance plus inclusive . Cette position résonne avec les récentes mises en garde des autorités contre les « troubles » électoraux, alors que le gouvernement camerounais promet une réponse ferme aux tentatives de déstabilisation .

La fermeture croissante de l’espace public et les restrictions visant les médias et la société civile, dénoncées par Mbembe, sont également au cœur des préoccupations. Le ministre Atanga Nji a récemment averti que toute propagation de « fausses nouvelles » ou de discours de haine serait sévèrement réprimée . Pourtant, des observateurs internationaux s’inquiètent de l’utilisation de ces arguments pour museler l’opposition légitime.

Dans un pays marqué par des clivages ethniques et régionaux, les appels de Mbembe à l’inclusion et au dialogue contrastent avec la réalité d’un pouvoir souvent perçu comme autoritaire et répressif . Alors que le Cameroun s’achemine vers l’élection présidentielle d’octobre 2025, la question de l’ouverture démocratique reste plus que jamais d’actualité.

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