Visas de court séjour en Belgique : chute marquée mais l’Afrique reste en tête
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Visas de court séjour en Belgique : chute marquée mais l’Afrique reste en tête :: BELGIUM

Au premier semestre 2025, la Belgique a connu une baisse notable des demandes de visa de court séjour, avec 114 178 requêtes contre 207 101 sur la même période en 2024, selon l’Office des étrangers. Malgré ce recul, cinq pays africains conservent leur position dominante : Maroc, République démocratique du Congo, Algérie, Égypte et Cameroun totalisent à eux seuls près de 26 000 demandes.

Derrière ces chiffres se dessinent des réalités complexes mêlant liens familiaux historiques, motivations économiques, raisons médicales et échanges culturels. Le Maroc, porté par une diaspora solidement implantée en Belgique, maintient un flux important de voyageurs. Les visites familiales y sont majoritaires, renforcées par des échanges financiers transnationaux atteignant des niveaux records, témoignant d’un engagement économique durable.

En République démocratique du Congo, le tourisme apparaît comme le principal motif de mobilité, bien qu’il soit souvent utilisé comme vecteur vers d’autres objectifs tels que l’accès à l’éducation ou aux soins, en raison de fragilités structurelles. L’Algérie, quant à elle, présente un équilibre entre visites familiales, tourisme et déplacements pour raison médicale, révélant une forte interdépendance sociale et sanitaire avec la Belgique.

L’Égypte affiche une mobilité largement dominée par le tourisme, soutenue par une bourgeoisie urbaine active sur le plan international, alors que le Cameroun se distingue par une synergie entre affaires et culture. Les échanges économiques y sont particulièrement présents dans l’agroalimentaire et la logistique, appuyés par des initiatives culturelles renforçant une diplomatie économique émergente.

Ces dynamiques traduisent deux tendances majeures : d’un côté, la puissance des liens familiaux comme moteur de mobilité, de l’autre, l’usage utilitaire du tourisme pour accéder à des services essentiels. La spécificité algérienne, marquée par une proportion notable de voyages médicaux, met en lumière les lacunes des infrastructures sanitaires dans certains pays.

Ces flux ne sont donc pas de simples statistiques. Ils incarnent les réalités humaines et les enjeux géopolitiques d’une relation complexe entre l’Afrique et la Belgique. Adapter les politiques migratoires à ces profils permettrait de concilier contrôle et coopération, tout en soutenant une mobilité légale et régulée. Dans un contexte de mondialisation et de tensions migratoires, comprendre ces mouvements est essentiel pour élaborer une stratégie équilibrée où coopération, mobilité et développement se complètent au service des deux rives.

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