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© Correspondance : Alex KAMTA
- 05 Aug 2025 08:19:30
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CAMEROUN :: 05 AOÛT 2025 : JOUR DE VÉRITÉ OU ULTIME MASCARADE RÉPUBLICAINE ? :: CAMEROON
Après l’audition fleuve sur le rejet de la candidature du professeur Maurice Kamto par ELECAM, après une prestation XXL des avocats du MANIDEM et du Pr. KAMTO, digne d’un procès d’Histoire, et après les pénibles contorsions juridiques servies par les conseils d’ELECAM, de Dieudonné Yebga et du MINAT dans une tentative de défendre l’indéfendable, le Conseil constitutionnel s’est vu contraint de renvoyer sa délibération à ce mardi 05 août à 15h.
À partir de cet instant, la panique a traversé les couloirs du pouvoir comme une onde sismique, comme une onde de choc. La sérénité a quitté le camp du RDPC, laissant place à des conciliabules fiévreux, des consultations de dernière minute, et des réunions de crise aux allures de conseil de guerre.
Preuve irréfutable : le Directeur du Cabinet Civil à la Présidence a été aperçu en pleine séance de coaching juridique avec les avocats du MINAT, d’ELECAM et de Yebga… avant, pendant, et après chacune de leurs plaidoiries. Nous avons vu le ministre Grégoire Owona essayer par tous les moyens de stopper le professeur dans son temps de parole, seulement sa main ne tient plus debout depuis la rédaction de la lettre D'INVESTITURE de Paul Biya.
LE PIÈGE JURIDICO-POLITIQUE: UNE TENTATIVE DE CONFUSION SAVAMMENT ORCHESTRÉE
Dans un premier temps, on a voulu noyer le poisson : fusionner les deux recours (celui de KAMTO et celui de Yebga) pour en faire un vulgaire litige de cuisine interne au MANIDEM. Le but ? Rejeter les deux candidatures d’un revers de main.
Mais le professeur KAMTO s’y est vigoureusement opposé. Le Conseil constitutionnel, probablement par souci d’apparence légale, a été contraint de séparer les recours. Coup raté.
LES FAITS TÊTUS, LES ARGUMENTS DU MINAT EN LAMBEAUX
- Yebga a été exclu du MANIDEM en 2018. Aucun recours, aucune contestation judiciaire. Silence radio.
- Anicet Ekane, reconnu par le MINAT comme président, reçoit les subventions du parti depuis 2018. Jusqu’ici, le seul ayant investi dans le parti.
- Mais voilà : Yebga réapparaît avec un aveu sidérant : il a piraté nuitamment le site du MINAT pour y inscrire son nom à la place d’Ekane. Un acte de cybercriminalité revendiqué… qui n’a jamais entraîné la moindre poursuite. Mieux : le MINAT répond que son site a été piraté "par un inconnu", sans s’en émouvoir.
- Le MINAT prétend désormais que Yebga est président du MANIDEM depuis 2021. Sur quelle base ? Un véritable Mystère.
- Les avocats de Yebga, en manque d’arguments, sortent un bureau politique de 2017 ! Avec quelques membres décédés, et le reste constitué des membres se réclamant plutôt du bureau politique d'Ekane. Bienvenue au zombie-politique.
LA DÉMONSTRATION JURIDIQUE IMPLACABLE
Les avocats du Pr. KAMTO ont, eux, montré que :
–Le dossier est complet et régulier.
–Le parti l’ayant investi est en conformité totale avec la loi.
–Et que l’instrumentalisation de Yebga n’est qu’un écran de fumée, orchestré pour empêcher l’unique candidature qui dérange le système.
CE QUI SE JOUE RÉELLEMENT DANS LA TÊTE DU RÉGIME
Le Conseil Constitutionnel a donc reporté le délibéré à 15h. Pas par manque d’éléments, mais pour prendre le pouls du pays, décrocher les coups de fil qui peuvent de la présidence, et mesurer la température dans les chancelleries diplomatiques.
Leurs scénarios actuels sont aussi fragiles que risibles :
Option 1 : Valider la candidature de KAMTO
On le laisse concourir, puis on s’en remet à la fraude, à l’achat des consciences, à la pression administrative. Mais est-ce que le peuple acceptera encore une mascarade en silence ?
Option 2 : Valider la candidature de KAMTO c'est acter pour notre suicide politique
Laisser Kamto en course, c’est accroître sa popularité, favoriser une coalition redoutable, et prendre le risque d’un reversement pacifique mais inéluctable. C’est comme ouvrir la cage d’un lion affamé en espérant qu’il devienne végétarien.
Option 3 : L’option du pire, Invalider la candidature de KAMTO
Invalider sa candidature. Traquer. Invectiver. Réprimer. Terroriser. Militariser villes et villages. Mobiliser tous les Gouverneurs, tous les préfets et sous-préfets comme bras armés de la censure. Tabler sur la peur historique des Camerounais, un peuple "anesthésié" par quatre décennies de résignation.
MAIS CETTE FOIS, L'HISTOIRE histoire N'EST PEUT-ÊTRE PLUS DE LEUR CÔTÉ…
Aujourd’hui, le monde observe. Le peuple gronde. Les jeunes parlent. Et l'injustice ou le silence de trop pourrait bien faire trembler l’édifice.
Le Conseil Constitutionnel a encore l’opportunité d’inscrire son nom dans l'histoire et dans la légalité, ou bien de s’afficher dans le musée des compromissions politiques. Mais quoi qu’il fasse, le peuple camerounais a les yeux grands ouverts.
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