Dans une déclaration percutante, l'activiste politique Sébastien Ebala dresse un constat alarmant de la situation sociopolitique au Cameroun. Sa critique principale cible l'inaction du peuple camerounais face à la gouvernance actuelle, suggérant que même après le départ de Paul Biya, son système pourrait perdurer.

L'inefficacité des réseaux sociaux au Cameroun contraste fortement avec leur impact lors du printemps arabe. Alors qu'ils ont contribué au renversement de régimes autoritaires en Tunisie et en Libye, ces plateformes sont devenues au Cameroun des espaces de division et de tensions tribales.

Ebala souligne l'urgence d'une mobilisation concrète, rappelant sa propre manifestation du 17 avril 2020. Il compare la situation avec les mouvements populaires au Kenya et au Mozambique, où les citoyens descendent dans la rue pour faire entendre leur voix.

Le coordonnateur du Mouvement Tout sauf Paul Biya en 2025 pointe du doigt la responsabilité collective dans la perpétuation du système actuel. Selon lui, la transformation politique ne peut émerger que d'une action concertée et déterminée du peuple, au-delà des débats stériles sur les réseaux sociaux.

Cette analyse soulève une question fondamentale : la société camerounaise est-elle prête à assumer son destin politique ?